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 - 26 avril 2024 - Bse Alida
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Homélie

Férie de Noël

Cet homme qui se jette au pied de Jésus a fait preuve de beaucoup d’audace : les lépreux étaient exclus des centres urbains ; ils étaient obligés de « déchirer leurs vêtements, de laisser flotter librement leurs cheveux, de couvrir leur barbe et de crier : “Impur”. Ils devaient vivre à part : leur séjour était en dehors du camp » (Lv 13, 45).
Si ce lépreux pénètre en ville nonobstant l’interdiction légale, c’est qu’il est convaincu que Jésus est plus grand que la Loi. Il va même se prosterner devant lui, alors que ce geste d’adoration est réservé à Dieu seul. D’ailleurs qu’irait-il demander à ce Rabbi s’il n’avait pas la conviction qu’il dispose de pouvoirs divins ? Sa demande le confirme : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier ». Il confesse la compétence de Jésus pour le délivrer de cette terrible maladie que Dieu seul peut guérir.
A l’attitude de cet homme qui, dans un élan de confiance, vient de transgresser la loi, Jésus répond par un geste proportionné ; lui aussi fait ce qui est défendu : il « étend la main et touche » le lépreux, contractant ainsi son impureté légale.
Ce geste de compassion est aussi un geste de communion : Jésus réintègre l’exclu dans la communauté des vivants, il le prend parmi ses proches, et le réintroduit par le fait même dans l’amitié avec Dieu. La parole confirme le geste de miséricorde : « Je le veux, soit purifié ». L’évangéliste souligne l’efficacité du Verbe recréateur qui accomplit ce qu’il dit : « à l’instant même, sa lèpre le quitta » et il fut guéri.
Cette action est révélatrice de l’identité profonde de Jésus, mais celui-ci sait fort bien que la foule risque de le confondre avec un thaumaturge particulièrement puissant. Pour éviter ce malentendu, il donne lui-même l’interprétation juste du signe : « Va te montrer au prêtre : ta guérison sera pour les gens le témoignage » qu’un prophète aussi puissant qu’Elisée s’est levé dans le peuple, puisque Dieu témoigne en sa faveur en lui donnant de guérir un lépreux.
« Le témoignage de Dieu, confirme Saint Jean, c’est celui qu’il rend à son Fils. Celui qui met sa foi dans le Fils de Dieu, possède en lui-même ce témoignage » (1ère lect.) ; il est purifié de la lèpre de son péché par la miséricorde de celui qui s’est penché sur lui avec une infinie compassion. « Et ce témoignage le voici : Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils » (Ibid.).
Désormais nous qui « étions morts par suite de nos fautes, Dieu nous a fait revivre avec le Christ : c’est par grâce que nous sommes sauvés ! Avec lui il nous a ressuscités ; avec lui, il nous a fait régner aux cieux, dans le Christ Jésus. Par sa bonté pour nous dans le Christ Jésus, il voulait montrer, au long des âges futurs, la richesse infinie de sa grâce. C’est bien par la grâce que nous sommes sauvés, à cause de notre foi. Ce salut ne vient pas de nous, c’est le don de Dieu » (Ep 2,5-8). Dès lors, « qui donc est vainqueur du monde ? N’est-ce pas celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? » (1ère lect.).
« Une lumière s’est levée dans les ténèbres pour les hommes au cœur droit : c’est le Seigneur miséricordieux, juste et plein de pitié » (Ant. ouv.). Approchons-nous de lui avec confiance, et sûrs de son amour, conscients que lui seul peut nous sauver de la lèpre de notre péché, supplions-le : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier ». Si notre prière est portée par une foi vivante, « à l’instant même, notre lèpre nous quittera », et notre vie transformée « sera pour les gens un témoignage ».


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