Férie de Noël

L’humilité est la réponse de Jean-Baptiste à l’étonnement et peut-être même à la jalousie de ses disciples devant le fait que Jésus baptise. Jean-Baptiste s’efface totalement devant celui qu’il a reçu pour mission de révéler à Israël : « Un homme ne peut rien s’attribuer, sauf ce qu’il a reçu du Ciel. Vous-mêmes pouvez témoigner que j’ai dit : Je ne suis pas le Messie, je suis celui qui a été envoyé devant lui. L’époux, c’est celui à qui l’épouse appartient ; quant à l’ami de l’époux, il se tient là, il entend la voix de l’époux, et il en est tout joyeux. C’est ma joie, et j’en suis comblé. Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue. »
Jean ne se laisse pas piéger. Il ne met pas en échec la relation féconde qui l’unit à Jésus. Il ne se laisse pas non plus enfermer dans le mensonge d’accepter d’être considéré pour ce qu’il n’est pas. Ce faisant, il nous enseigne que la sainteté consiste avant tout à se conformer à ce que le Seigneur attend de nous et à demeurer ainsi en vérité avec nous-mêmes. Combien d’énergie usée en vain pour tendre vers ce qui ne nous correspond pas en passant à côté de ce que Dieu nous a ou bien veut nous confier !
« Un homme ne peut rien s’attribuer, sauf ce qu’il a reçu du Ciel » : La clef principale de la sainteté n’est-ce pas de se tenir unis à notre Père des cieux dans une commune volonté à l’exemple de Jésus et de Jean-Baptiste ? Cela passe par des renoncements aux revendications mensongères de notre volonté propre, mais cela débouche sur la vraie joie d’être uni à Dieu et d’être à son service. Joie de ne plus vivre par soi, avec soi, en soi et pour soi mais par Jésus-Christ, avec Jésus-Christ, en Jésus-Christ et pour Jésus-Christ : « C’est ma joie et j’en suis comblé. Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi que je diminue ».
« Seigneur, préserve-nous des pièges de la vaine gloire, de la jalousie et de l’envie. Fais-nous la grâce de découvrir et d’accueillir dans la joie et la reconnaissance ce que nous sommes sous ton regard et ce que tu attends de nous pour œuvrer à la construction de ton Royaume. »