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 - 26 avril 2024 - Bse Alida
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Homélie

mardi, 1ère semaine du temps ordinaire

Jésus vient d’appeler ses premiers disciples : Simon, son frère André, Jacques, et son frère Jean. Ils le suivent à Capharnaüm et l’accompagnent à la synagogue où il enseigne au cours de la liturgie du sabbat. Jésus ne se contente pas, comme le faisaient les scribes, de répéter les commentaires traditionnels ; il parle « avec autorité », ce qui veut dire qu’il interprète les Ecritures de manière nouvelle et concrète, mettant en relation la lettre du Livre et la vie quotidienne de ceux qui l’écoutent : tous étaient « frappés par son enseignement ».
Et voilà qu’une voix dissonante vient rompre le charme. A la stupeur générale, un des participants à la prière est saisi par « un esprit mauvais » qui se met à interpeller Notre-Seigneur, cherchant à le faire taire. Le singulier - un esprit mauvais - contraste avec le pluriel de l’interpellation : « Que nous veux-tu ? » Le démon parle au nom de ses collègues qu’il associe à son propre sort : « Es-tu venu pour nous perdre ? » L’esprit mauvais est sur la défensive : « Ce Jésus de Nazareth n’est pas un beau parleur inoffensif, comme le sont la plupart de ceux qui interviennent habituellement dans la synagogue : sa Parole est empreinte d’une force divine qui trahit son appartenance ». Le démon va recevoir la confirmation de ce qu’il redoute : une brève injonction de Jésus suffit pour l’obliger à sortir de sa victime. A la parole double, qui cherchait à jeter le trouble, succède un « grand cri », confirmant la défaite de l’esprit mauvais, obligé de quitter l’hôte qu’il tourmentait.
Il est frappant que Saint Marc ne nous donne aucune information sur cet homme, ni sur son état après l’intervention de Jésus ; comme si l’évangéliste voulait donner à l’épisode une extension universelle. A travers la délivrance de cet homme particulier, nous sommes invités à comprendre que Notre-Seigneur est venu libérer de « l’esprit mauvais » l’humanité toute-entière, enfermée dans la peur de Dieu et se rebellant contre lui.
La stupéfaction de la foule, ne porte ni sur l’identité de Jésus dont il n’est même plus question ; ni sur le fait pour le moins déconcertant qu’un « esprit mauvais » se soit emparé d’un homme venu prier dans une synagogue. Toute l’attention se concentre sur l’autorité de la Parole de Notre-Seigneur, qui se révèle capable de libérer l’homme de ses aliénations, et de le remettre en marche sur le chemin de la vraie connaissance de Dieu. Et nous, avons-nous fait cette expérience, qui dans le second évangile apparaît comme l’événement fondateur de la mise en route des disciples à la suite de Jésus ?


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