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 - 16 avril 2024 - Saint Benoît-Joseph Labre
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Homélie

Saints Timothée et Tite, évêques

L’Eglise nous invite à célébrer aujourd’hui la fête de Saint Timothée et Saint Tite qui avec Luc comptèrent parmi les plus fidèles disciples de saint Paul.
A cette occasion, la liturgie nous invite à méditer sur l’identité du disciple et les exigences qui lui sont liées. A ce titre, le récit de l’évangile du jour est particulièrement évocateur puisqu’il nous relate précisément l’envoi en mission des soixante-douze disciples choisis par Jésus.
Arrêtons-nous, tout d’abord, sur ce nombre : soixante-douze. Il n’est pas sans nous rappeler les soixante-douze nations de Genèse 11 qui peuplent l’ensemble de la terre. Autrement dit, à travers lui, c’est à la fois l’universalité du salut mais aussi l’universalité de l’appel du Seigneur à porter ce salut qu’il nous faut discerner. Tous, d’une manière ou d’une autre, sommes appelés à être des disciples porteurs de la Bonne Nouvelle de l’évangile.
Mais qu’est-ce qu’être disciple ? Ecoutons Jésus lui-même nous l’enseigner. La première des choses qu’il dit à ceux qu’il vient de choisir comme tel c’est de prier le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson. La première mission des disciples est donc de prier le Père d’envoyer d’autres disciples à leurs côtés. Quelle leçon d’humilité ! C’est comme si Jésus invitait ces hommes à reconnaître le besoin d’avoir des frères pour les aider dans leur ministère. Découvrir que l’on n’est pas essentiel, que l’on ne peut répondre à tout. Voilà peut-être bien ce qui doit, avant toute chose, habiter le cœur d’un disciple. Ce dernier pourra alors découvrir que ce qu’il réalise ou met en œuvre ne vient pas d’abord de lui mais est don de Dieu. A cette condition, et à cette seule condition, il pourra porter un fruit qui demeure.
Un autre point fondamental que Jésus révèle au disciple est qu’il est envoyé comme une brebis au milieu des loups. Evangéliser n’est pas une sinécure. A un autre endroit de l’évangile, Jésus dira que le disciple n’est pas au-dessus du maître. Il est appelé à la même destinée, à boire à la même coupe, à faire de toute sa vie une offrande vivante et aimante pour le salut du monde. Tite l’expérimenta à la suite de Paul, l’Apôtre des nations, à travers son action évangélisatrice dans le bassin méditerranéen. Timothée, quant à lui, le vivra jusqu’au don total du martyr en sa ville épiscopale d’Ephèse.
La croix est vraiment l’unique gloire du disciple car, acceptée avec amour « pour le règne de Dieu », elle se manifeste comme le signe de la victoire de Dieu sur le mal, la mort et le péché. Pour entrer dans ce mystère, le disciple n’aura de cesse de se dépouiller de lui-même pour laisser toujours davantage vivre en lui et à travers lui, Celui qu’il annonce. Voilà sans doute pourquoi Jésus invite ses disciples à la plus grande pauvreté.
Il est aussi frappant de remarquer que Jésus demande à ses disciples de ne pas s’attarder en salutations en chemin. En route, le disciple ne devra jamais se laisser distraire de sa mission par un enthousiasme facile face au succès. Le monde est en feu. Le monde a faim et soif de paix, d’espérance et d’amour. Le désir de Dieu de porter le salut à tous les hommes ne saurait souffrir d’attendre.


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