samedi, 3ème semaine du temps ordinaire

On peut s’étonner que le Seigneur demande aux disciples : « Comment se fait-il que vous n’ayez pas la foi ? » Leur appel de détresse n’était-il pas tout au contraire une manifestation de confiance ? S’ils n’avaient pas cru en la puissance du Seigneur sur les éléments déchaînés, à quoi aurait pu leur servir de le réveiller ?
Il nous faut convenir que le Seigneur attendait autre chose de ses disciples, à savoir qu’ils aient non seulement foi en lui, mais qu’ils aient aussi la certitude qu’il ne se désintéressait de rien de ce qu’ils vivaient. Une telle certitude ne pouvait découler que d’une véritable communion d’amour avec le maître. En effet, comment douter que celui que l’on aime, et qui nous aime, se désintéresse de nous ne serait-ce qu’un seul petit instant ? Et pourtant c’est bien ce qui arrive aux disciples qui mettent en doute le fait que le Seigneur se soucie d’eux et de leur sécurité : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? ».
Si les disciples s’étaient abandonnés dans une foi vivifiée par la charité à la présence de Jésus au milieu d’eux dans la barque et qu’ils ne l’aient pas réveillé, auraient-ils pour autant coulé ?
Puisse notre foi être de plus en plus vivifiée par une vraie charité, afin qu’étroitement unis à notre Maître par une communion d’amour de chaque instant, nous puissions participer à son autorité souveraine et demeurer en toutes circonstances dans la paix de l’Esprit.