lundi, 7ème semaine du temps ordinaire

Jésus interroge : « de quoi discutiez-vous ? ». La discussion vient de l’incapacité des disciples à guérir un enfant. Comment l’expliquer ? Son père avait-il commis un péché trop grand ? Les disciples avaient-ils encore à progresser ? « Combien de temps devrai-je vous supporter ? » s’emporte Jésus. Que sont ces discussions de pouvoir et de puissance quand il s’agit d’amour et de foi ? Non pas la foi des seuls disciples, mais de tous ceux qui sont là, de cette « génération incroyante ».

Jésus ouvre alors au père qui le supplie un itinéraire de foi, dont nous pouvons distinguer trois étapes. Le premier pas est celui de l’expression de la détresse, de la prise de conscience du triste état de l’enfant : « Viens à notre secours, par pitié pour nous ! ». Le Seigneur est celui vers lequel nous pouvons toujours crier. Mais il ne faut pas, comme cet homme, ramener ce que nous attendons de Dieu à ce que nous pourrions attendre d’un homme : « Si tu peux quelque chose ». Le pouvoir de Dieu dans nos vies est souvent le pouvoir que notre foi lui laisse exercer. Aussi, la nouvelle prise de conscience que demande Jésus à cet homme est celle de la fragilité de sa foi : « Je crois, Viens au secours de mon incroyance ». Enfin, la prière : « Rien ne peut faire sortir cette espèce-là, sauf la prière », la prière qui, en tous lieux et en toutes circonstances, nous permet de demeurer dans la présence de Dieu.