Catholic.net International English Espanol Deutsh Italiano Slovensko
 - 21 avril 2024 - Saint Anselme de Cantorbéry
Navigation: Homélie

 

Homélie

Férie de Carême

« Exultez sans fin, réjouissez-vous de ce que je vais créer » ordonne notre Seigneur. Le carême est un temps de joie, jusque dans ses derniers jours. Nous avons à revêtir nos vêtements des jours de fête, comme au jour du mariage qui fut célébré à Cana de Galilée. Le Verbe est descendu parmi nous, il habite auprès de nous, partage notre quotidien et il vient nous délivrer de toute peine. « On ne se rappellera plus le passé, il ne reviendra plus à l’esprit », insiste le prophète. « On n’y verra plus de nouveau-né emporté en quelques jours, ni d’homme qui ne parvienne pas au bout de sa vieillesse », continue-t-il.

L’évangile de ce jour témoigne de cette victoire éclatante du Christ sur le mal. Mais la délicatesse de son amour l’empêche de s’imposer à nous, son respect pour la liberté de l’homme l’empêche de réaliser magistralement son plan sans nous y faire participer. Le Seigneur a choisi de dépendre de notre prière, à l’exemple de la demande du fonctionnaire royal : « Seigneur, descend, avant que mon enfant ne meure ». Voilà très exactement ce qu’accomplit le Seigneur Jésus. Il est descendu d’auprès de Dieu, il s’est installé parmi nous, il nous a relevés, il nous a apporté la guérison pour que jamais plus nous ne soyons soumis à la mort. Jésus n’a donc pas besoin d’aller chez cet homme, la foi qu’il exprime suffit à réaliser le prodige qui entraîne la conversion de toute sa maison.

Puissions-nous reconnaître que le Seigneur habite déjà nos Galilée et que nous pouvons chanter avec le psalmiste : « Je t’exalte Seigneur, tu m’as relevé ». La vie que le Seigneur nous promet est en effet déjà offerte : « Va, ton fils est vivant ». Ce qui nous sépare de la plénitude de la vie n’est pas un délai, mais un acte de foi, un acte de reconnaissance. Le salut est offert à tous ceux qui le réclament. Jésus le construit, Jésus l’offre, aujourd’hui même : « Je crée une Jérusalem de joie, un peuple d’allégresse ». Il parle d’une création nouvelle et heureuse, non seulement débarrassée du malheur, mais sur laquelle le malheur n’a plus de prise.

Suivons-donc le Seigneur Jésus jusqu’au bout de la route, ne refusant aucun abaissement, pour entrer avec lui dans la joie de la maison du Père, dans l’Esprit de la résurrection.


Accueil | Version Mobile | Faire un don | Contact | Qui sommes nous ? | Plan du site | Information légales