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 - 7 mai 2024 - Sainte Gisèle
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Homélie

Nativité de la vierge Marie

Aujourd’hui, l’Eglise nous invite à célébrer dans la joie la Nativité de la Vierge Marie. Cette fête mariale, introduite dans la liturgie romaine à la fin du VIIe siècle par un pape oriental, Serge I (687 - 701), a pour origine la dédicace d’une église de Jérusalem construite, dit-on, sur l’emplacement de la maison de sainte Anne.

La naissance de Marie, bien avant celle de Jean-Baptiste le Précurseur, annonce la Nativité du Christ. La venue sur terre de l’Homme-Dieu, l’incarnation du Verbe divin, fut longuement préparée par Dieu à travers les temps. L’histoire même de l’humanité fut une lente parturition des conditions qui rendirent possible la venue du Fils de Dieu dans notre chair. Après la chute de nos premiers parents, Dieu établit une Alliance avec Noé, puis il appela Abraham pour faire de lui un grand peuple (Cf. Gn 12, 2). Après les patriarches, il forma ce même peuple par l’intermédiaire de Moïse et des prophètes pour, comme le dit le Concile, « qu’il le reconnaisse comme le seul Dieu vivant et vrai, Père provident et juste juge, et qu’il attende le Sauveur promis, préparant ainsi au cours des siècles la voie à l’Evangile » (Dei Verbum n°3).

Voilà pourquoi, le christianisme a voulu vénérer les personnes et les événements qui ont préparé la naissance du Christ sur le plan humain et sur le plan de la grâce. Parmi ceux-ci, la Vierge Marie, sa naissance et sa conception, occupent une place toute particulière. La venue de cette jeune fille dans le foyer d’Anne et de Joachim allait en effet « faire lever sur le monde l’espérance et l’aurore du salut. »

Parce qu’elle avait été choisi par le Père pour enfanter son Fils, dès le premier instant de son existence, Marie fut préservée de l’héritage du péché originel et ce en vertu des mérites rédempteurs de celui qui devait devenir son Fils. Ainsi, dès le premier moment de sa conception, Marie appartient au Christ et participe de la grâce salvifique et sanctifiante qui a sa source dans le « Bien-aimé », dans le Fils du Père éternel qui par l’Incarnation est devenu son propre fils.

Par l’Esprit Saint, dans l’ordre de la grâce, c’est-à-dire de la participation à la nature divine, Marie reçoit donc la vie de celui auquel elle-même, dans l’ordre de la génération terrestre, donne la vie comme mère. C’est pourquoi la liturgie n’hésite pas à la saluer par les paroles que Dante Alighieri met sur les lèvres de saint Bernard : « Fille de ton Fils. » Oui, dans la naissance de Marie, nous contemplons déjà celle du Sauveur. La naissance de la Mère de Dieu inaugure le mystère qui a pour conclusion et pour terme l’union du Verbe avec la chair : « Voici que la vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : ‘Dieu-avec-nous’ » (Cf. Evangile). Aujourd’hui commence la régénération de notre nature, et le monde vieilli, soumis à une transformation divine, reçoit les prémices de la seconde création.

Aussi, avec saint André de Crête nous exultons de joie et nous prions : « Que le ciel et la terre forment aujourd’hui une seule assemblée. Que tout ce qui est dans le monde et au-dessus du monde s’unisse dans le même concert de fête. Aujourd’hui, en effet, s’élève le sanctuaire créé où résidera le Créateur de l’univers ; et une créature, par cette disposition toute nouvelle, est préparée pour offrir au Créateur une demeure sacrée. »


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