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 - 28 mars 2024 - Saint Gontran
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Homélie

Saint Corneille, pape, et saint Cyprien, évêque et martyr,

Les Douze accompagnaient Jésus. Ils ont été appelés, on s’en souvient pour l’avoir relu il y a peu, et voici qu’ils sont avec Jésus qui passe de ville en ville. C’est au nom de leur appel qu’ils jouissent d’une proximité particulière avec le rabbi de Nazareth, qu’ils entendent ses enseignements et bénéficient de sa compagnie.

Nous est présenté aujourd’hui le groupe des femmes qui accompagnent aussi Jésus. L’Evangile ne rapporte pas qu’elles ont été appelées comme les Apôtres l’ont été. Ce qui les identifie, c’est qu’elles ont été guéries ou délivrées de mauvais esprits. Cette nuance ne saurait être édulcorée.

Peut être le contexte sociologique pourrait-il d’abord sembler intéressant à explorer : Luc ne paraît pas éprouver de gêne et ne prend aucune précaution oratoire pour évoquer la présence de ces femmes dans la compagnie de Jésus. Le fait ne devait donc pas être si choquant ou révolutionnaire qu’on l’entend dire parfois. D’ailleurs les ennemis de Jésus lui reprocheront de manger à la table des publicains, pas de permettre à des femmes de lui suivre parmi le groupe de ses disciples.

Ce qui est plus frappant est donc la place que ces femmes assument. Elles sont au service de la troupe, dans la discrétion. Leur présence est rappelée ici, mais ne le sera plus par la suite, sinon au pied de la Croix, à l’ensevelissement, au matin de Pâques, au soir de Pentecôte. C’est-à-dire à des moments importants de la vie des disciples, de la vie de l’Eglise.

C’est pourquoi l’unité de la compagnie de Jésus évoque celle de nos facultés. Si l’appel touche notre cœur, si notre volonté y adhère, si les enseignements de Jésus interpellent notre intelligence, nous ne saurions nous contenter de cet investissement pour nous prétendre disciples de Jésus. Il est des dimensions de notre esprit et de notre âme qui doivent d’abord accueillir la guérison que Jésus apporte. Sans cette humble acceptation, non seulement elles ne pourront servir dans la discrétion, et l’efficacité, mais elles manqueraient de beaux rendez-vous comme celui de la Pentecôte…

« Seigneur Jésus-Christ, en ce vendredi où tu étends les bras sur la Croix pour rassembler toute humanité, que ton sacrifice nous obtienne d’accueillir la grâce d’unification de notre corps, de notre âme et de notre esprit, la grâce de guérison jaillie de tes blessures. »


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