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 - 28 mars 2024 - Saint Gontran
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Homélie

mercredi, 29ème semaine du temps ordinaire

« Vous aussi, tenez-vous prêts ». L’avertissement que nous adresse le Seigneur Jésus est très clair. Nous sommes dans la même position que ce maître de maison visité à l’improviste par un voleur. L’image est assez étrange, car si nous sommes le maître de maison qui veille sur son domaine, le Fils de l’Homme est alors le voleur qui perce le mur !
Comment Jésus a-t-il pu employer une image négative pour se décrire lui-même ? Nous comprenons qu’il a d’abord voulu décrire l’effet de surprise. Le maître de maison assoupi nous représente. Le fait qu’il soit endormi est légitime : la nuit est réservée au sommeil. Nous ne sommes pas dans un cas comparable à celui des dix vierges qui devaient veiller l’arrivée de l’époux mais qui ont cédé au sommeil. Pourtant la chute de la parabole est liée au même ressort : nous ne savons pas l’heure où le Fils de l’Homme viendra, qu’il soit représenté par un voleur ou par un marié.
Ce dont il est question est donc un rendez-vous important. « Si le maître de maison de maison connaissait l’heure », « il ne laisserait pas percer le mur ». Cette évidence que Jésus énonce montre l’aspect inéluctable de la visite du voleur. Quand il est vient, il est impossible de lui résister, parce que la surprise joue toujours en sa faveur. Ainsi, quand le Seigneur viendra, il n’y aura rien à faire contre lui, il est réellement irrésistible. Il faut donc préparer sa venue avant qu’elle n’advienne.
La différence majeure vient cependant de l’objet et de la nature de la visite. Le voleur perce en effet le mur de la maison, au milieu de la nuit, pour prendre un bien précieux qu’il convoite mais qui ne lui appartient pas. Le Seigneur Jésus, lui, vient également au milieu de la nuit mais il prend un bien qui lui appartient. Là est notre espérance et notre joie. L’homme en effet a fait un choix : il a choisi de s’éloigner de Dieu, il a choisi de vivre sans lui et de s’enfoncer dans les ténèbres. Le voici à présent prisonnier d’une nuit qui semble sans fin. Lui qui a été créé libre, pour aimer, est à présent esclave de la mort. Mais le Seigneur ne peut pas supporter de voir l’homme ainsi prisonnier, il a donc choisi de venir percer le mur de sa prison et de le soustraire à l’esclavage de la mort.
Cet évangile est donc un appel à nourrir notre espérance ; même si notre nuit semble ne jamais devoir finir, nous savons désormais que le salut est proche, il adviendra au cœur de la nuit. Nous avons tellement de prix aux yeux du Seigneur, qu’il est prêt à percer les murs pour nous rejoindre. Nous sommes le trésor qu’il désire et qu’il recherche.
Mais ce qui nourrit notre espérance construit également notre responsabilité. Le voleur ne s’encombre pas, il file vite dans la nuit. Nous n’avons donc pas de temps à perdre pour mettre en valeur chaque talent reçu. Tout ce qui sera terne en nous, sera laissé sur place. Tel est le châtiment. Car même si nous vivons en exil, nous avons un travail de préparation à effectuer pour le retour, la maison de notre âme doit être bien gérée. Elle ne nous appartient pas et quand son maître viendra, il nous faudra rendre compte de notre gestion.
Seigneur Jésus, tu es le voleur que nous attendons de tout cœur ; viens nous arracher au pouvoir de la nuit que nous avons choisie. Renouvelle-nous dans les dons de ton Esprit, que nous sachions rester au travail de sanctification de notre âme le jour et la nuit, que nous sachions vivre de ton évangile à temps et à contretemps, pour te donner la joie de trouver radieux le trésor de notre âme que tu désires tant.


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