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 - 16 avril 2024 - Saint Benoît-Joseph Labre
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Homélie

Dédicace des églises dont on ignore la date de consécration

Décidément cette lettre aux Éphésiens est admirable. Elle est une continuelle invitation à revenir à la source divine de vie pour nous y laisser réenfanter.
Dans ces versets quatorze à vingt-et-un du chapitre trois, saint Paul tourne ici notre regard vers notre Père du ciel dans un geste de reconnaissance, d’admiration et d’action de grâce : « Frères, je tombe à genoux devant le Père, qui est la source de toute paternité au ciel et sur la terre ».
L’univers entier, immense et diversifié, le monde de tous les êtres vivants, chacun d’entre nous, est inscrit dans la paternité de Dieu comme dans sa source et nous pourrions rajouter ainsi que dans sa maternité. Car Dieu est au-delà du masculin et du féminin. Sa paternité et sa maternité qualifient sa relation envers sa création à l’intérieur de laquelle l’homme occupe la place centrale.
Jean-Paul II, reprenant le verset de l’Apôtre en le développant, nous dit : « La paternité divine, suivant saint Paul, constitue l’origine et le modèle de toute paternité et de toute maternité dans le cosmos (cf. Ep 3,14-15), en particulier de la maternité et de la paternité humaines. »

C’est vers cette paternité divine source de toute paternité et maternité humaines que saint Paul veut nous orienter. Invitation à nous en rassasier afin de pouvoir faire le deuil des manques que nous avons eu peut-être à souffrir de la paternité et de la maternité humaines qui nous ont façonnés ; mais surtout pour en tirer un plus grand bien, en devenant les ministres d’une paternité ou d’une maternité que nous aurions aimé recevoir.

C’est un chemin de foi et d’espérance que de découvrir à travers ces paroles du Psaume : « Mon père et ma mère m’abandonnent, le Seigneur me reçoit » (Ps 26,10) que la paternité et la maternité de Dieu sont plus solides que toute paternité et maternité humaines.
Seul Jésus peut nous révéler Dieu en sa tendresse et en sa fidélité. Et cela, il le réalise en nous proposant dans l’Esprit Saint de communier à sa vie filiale. En lui-même, il nous manifeste le visage du Père : « Qui m’a vu, a vu le Père » (Jn 14,9). Par le don de l’Esprit Saint, il nous dévoile toute la tendresse maternelle de Dieu. Il s’agit donc pour nous de demeurer dans l’amour filial du Christ. Nous retrouvons là le souhait de saint Paul : « Que le Christ habite en vos cœurs par la foi ; restez enracinés dans l’amour, établis dans l’amour. Ainsi vous serez capables de comprendre avec tous les fidèles quelle est la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur… Vous connaîtrez l’amour du Christ qui surpasse tout ce qu’on peut connaître. Alors vous serez comblés jusqu’à entrer dans la plénitude de Dieu ». Fondés dans cet amour divin qui nous précède, qui nous comble et donne sens à notre existence, nous serons alors rendus capables d’aimer.

« Seigneur, riche en miséricorde, béni sois-tu ! À cause du grand amour dont tu nous as aimés, alors que nous étions morts par suite de nos fautes, tu nous as fait revivre avec le Christ (Ep 2,4-6). En lui, ton Fils bien-aimé, tu nous donnes accès à ton amour pour nous y enraciner et vivre de la sève de ton Esprit. C’est là que se trouve notre terre où nous pouvons accueillir notre véritable identité. Oui, Seigneur, nous le croyons, ta grâce parle plus fort que nos blessures et notre péché car tu as le pouvoir de réaliser en nous par ta puissance infiniment plus que ce que nous pouvons demander ou même imaginer (Cf. 3,20). Gloire à toi Seigneur ‘dans l’Église et dans le Christ Jésus pour toutes les générations dans les siècles des siècles’ (Ep 3,21). »


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