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 - 28 mars 2024 - Saint Gontran
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Homélie

Férie de l’Avent

« En ces jours-là », c’est-à-dire aujourd’hui, dans l’aujourd’hui d’une foi vivante qui accueille le mystère de grâce de l’Incarnation, pour le laisser transformer nos pauvres vies.
« Voici mon bien-aimé qui vient ! » (1ère lect.) : il est venu il y a deux mille ans à Bethléem, il viendra dans sa gloire au jour de son bon-vouloir ; il vient aujourd’hui et m’appelle : « Lève-toi, mon amie, viens ma toute-belle ! » (Ibid.). Car « le plan du Seigneur demeure pour toujours, les projets de son cœur subsistent d’âge en âge » (Ps 32) : rien ne peut arrêter l’amour conquérant de l’Époux de nos âmes qui ne se lasse pas de nous appeler. L’Esprit Saint est tombé sur Marie et « la puissance du Très-Haut l’a prise sous son ombre » (Lc 1,35) ; elle a été saisie par la « fougue de l’Esprit » (Jean-Paul II) et s’est laissée entraîner par lui dans son élan vers les hommes pour leur apporter le salut. Elle ne tient plus en place, la Vierge d’Israël qui porte le Messie. Sa vie est désormais inséparable de celle de son divin Fils dont elle est éternellement « l’humble servante » : il lui revient de le porter aux hommes afin de réveiller en eux le désir de vie divine qui sommeille en eux comme une braise sous la cendre du péché. Marie est la lampe qui porte en elle la lumière et en est toute illuminée. Elle n’est pas posée sous le boisseau, mais sur l’étagère d’où elle éclaire toute la maison de l’Église. Bien plus : elle est l’Etoile du matin qui annonce le jour et nous éclaire de la lumière qu’elle reçoit de son Fils. Comme l’étoile qui guidait les Mages, elle nous guide par le juste chemin jusqu’au lieu où il nous attend. Elle brille dans notre nuit pour habituer nos yeux aveugles à la lumière et nous permettre de le reconnaître.
Qu’il est dommage que nous ayons figé les Mystères conduisant à la représentation d’un dieu immobile, à l’image des idoles ! Alors que notre Dieu est toujours en marche vers les hommes ses enfants ; et Marie - comme tous ceux qui se sont laissés saisir par l’Esprit - s’est mise au service de ce grand dessein de rédemption. Sa voix est déjà celle de son Fils, ses paroles préparent celles du Verbe, sa simple salutation éveille le Précurseur à son ministère, alors qu’il est encore enfoui dans le sein de sa mère ; et celle-ci exulte dans l’Esprit : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni ».
« Heureuse toi qui as cru à l’accomplissement des paroles qui te furent dites de la part du Seigneur » : tu nous communiques ta foi par ta seule présence ; lorsque tu parais l’enfant de vie divine déposé en nous au jour de notre baptême « tressaille d’allégresse ». Comment la foi pourrait-elle être triste alors qu’elle est participation à la Vie divine dans la communion de l’amour trinitaire : « Lève-toi mon amie, ma toute-belle ! Ma colombe, blottie dans le rocher. Montre-moi ton visage, fais-moi entendre ta voix : car ta voix est douce et ton visage est beau » (1ère lect.).
Avec Elisabeth nous te redisons, Marie : « Je vous salue, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort. »


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