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 - 16 avril 2024 - Saint Benoît-Joseph Labre
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Homélie

Férie du Temps Pascal

La première lecture nous montre aujourd’hui la force de la Parole de Dieu qui féconde les cœurs et multiplie les conversions de ceux qui l’accueillent. Accueillir la Parole de Dieu dans sa puissance de vie. Voilà peut-être bien une invitation du Seigneur que nous pouvons lire au travers des textes de ce jour.

Accueillir la Parole de Dieu signifie mettre sa foi en elle, c’est-à-dire croire en Celui qui nous l’a révélée en plénitude et croire qu’à travers lui c’est le Père lui-même qui nous parle : « Celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit, mais en celui qui m’a envoyé ; et celui qui me voit voit celui qui m’a envoyé. » (Cf. Evangile)
Dans ces mots de Jésus, nous retrouvons le couple « voir/croire », si cher à saint Jean. « Voir » Jésus signifie pénétrer le mystère de son Incarnation. Autrement dit, il s’agit de « voir » la véritable identité de Jésus au-delà de sa nature humaine qu’il a assumée pour se rendre visible à nos yeux. « Voir » Jésus, c’est donc reconnaître en lui le Fils que le Père a envoyé pour nous sauver. Mais cela n’est possible que pour le regard de la foi. Voilà pourquoi Jésus avait commencé par ces paroles : « Celui qui croit en moi, ce n’est pas en moi qu’il croit, mais en celui qui m’a envoyé »

Celui qui a mis ainsi sa foi en Jésus se voit comme illuminé : « Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. » Dans son Prologue, saint Jean nous avait déjà présenté Jésus comme le Verbe de lumière fait chair, venu dans le monde pour éclairer tout homme. Jésus-Christ, la Parole du Père faite chair, est la lumière qui vient éclairer ceux qui sont dans les ténèbres pour les en libérer.
En tant que lumière, la Parole ne demande qu’à se diffuser dans tous les lieux d’obscurité dans lesquels, par notre péché, nous nous maintenons loin de Dieu, loin du Père. A travers Jésus, dans la mesure où nous l’accueillons pour ce qu’il est, le Fils, l’envoyé du Père, la Parole de ce dernier nous rejoint comme un rayon de lumière et restaure avec lui la relation que notre péché était venu altérer.

L’évangile de ce jour nous remet devant la radicalité du choix auquel nous invite la Parole de Dieu. En tant qu’elle est lumière, nous ne pouvons demeurer face à elle dans une sorte de « neutralité ». Soit nous l’accueillons et nous sommes transfigurés, soit nous la refusons et nous restons enfermés dans nos ténèbres. C’est précisément ici qu’elle prononce sur nous son jugement. Si nous l’accueillons en adhérant dans la foi à celui qui nous l’a révélée en plénitude, le Fils envoyé par le Père, et si nous nous laissons transformer par elle, alors les portes du salut s’ouvrent devant nous. Par contre, si nous la refusons, nous nous condamnons nous-mêmes à demeurer loin du Père, source de lumière et de vie. Jésus n’est pas venu pour condamner mais pour sauver. Il est venu porter à nouveau la lumière du Père à ceux qui s’étaient éloignés de lui. Mais il ne saurait forcer celui qui ne veut pas l’accueillir.

Peut-être, pouvons-nous nous interroger sur notre désir de nous laisser illuminer par la Parole de Jésus. Sommes-nous prêts à lui exposer nos recoins les plus sombres ? L’évangile d’aujourd’hui nous redit que nous n’avons pas à craindre la lumière de cette Parole. Le Père qui a envoyé son Fils pour la prononcer sur nous l’a fait pour nous donner la « vie éternelle ».


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