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 - 24 avril 2024 - Sainte Marie-Euphrasie Pelletier
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Homélie

Férie

Le caractère inattendu de la venue du Fils de l’Homme, entendons le Seigneur Jésus Christ ressuscité, ressort tout particulièrement de la comparaison utilisée par Jésus au début de l’évangile de ce jour. En fait, Jésus veut nous inviter à la vigilance pour être capable de le reconnaître lorsqu’il viendra et se présentera devant nous : « Vous aussi, tenez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’Homme viendra ».

La question de Pierre pour savoir si cet avertissement s’adresse à tous ou seulement aux disciples amène Jésus à raconter la parabole de l’intendant fidèle. Celle-ci va nous permettre de comprendre que la vigilance dans l’attente du maître se joue dans notre fidélité responsable par rapport à la mission par lui confiée.

La parabole fait bien ressortir que l’administration des choses divines comme celle des biens de la terre requière à la fois fidélité et prudence : fidélité au Maître dans la fidélité aux dons et à la mission reçue de lui ; prudence dans l’usage de ces dons et dans l’exercice de cette mission.
Jésus lie ces deux attitudes au fait de donner « en temps voulu » aux âmes confiées leur « part de blé », plus exactement leur « mesure de froment ». En insistant sur le fait que ce bienfait doit venir en son temps, Jésus souligne qu’il lui est essentiel d’être ajusté à la capacité de celui qui le reçoit : ni trop, ni trop peu. Sinon, il deviendrait inutile.
L’homme qui gère ainsi la faim et par conséquent la croissance de ceux dont il a la responsabilité, Jésus n’hésite pas à le proclamer « bienheureux ». Plus soucieux de Dieu et de ceux qui lui sont confiés que de lui-même, il est entré dans la dynamique du don et du service. Totalement détaché de lui-même, il est libre et demeure dans la joie de son Maître.
A l’inverse, le mauvais serviteur, se soucie plus de lui-même que du Maître et de ceux dont il a la charge. Au lieu de veiller avec attention sur ses propres serviteurs, il les blesse et les meurtrit à coup de bâton. Mangeant, buvant, s’enivrant, il pense plus à se servir qu’à servir. Il se rend maître du service qui lui a été confié oubliant que ce dont il dispose pour accomplir sa mission est un don, tout comme celle-ci d’ailleurs.

Certes, il s’agit de développer les dons reçus mais l’intendant ne doit jamais oublier que c’est pour le service de celles et ceux que le Maître lui a confiés. Tous, quelle que soit notre vocation, nous nous sommes vus confier des dons à faire fructifier dans une mission de service de la charité. Chacun de nous devra rendre compte de la manière dont il s’est acquitté de sa responsabilité suivant la mesure de sa prise de conscience de ce qu’était la volonté du Seigneur : « Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa conduite, n’en recevra qu’un petit nombre ».
« A qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage ». Il est important de remarquer ici que Jésus ne dit pas qu’il demandera davantage pour ce qu’il a donné, mais pour ce qu’il a confié comme un dépôt. Et il est encore plus essentiel de noter que c’est le bonheur qui est promis à celui qui se sera montré responsable de ce qui lui a été confié !

« Seigneur, c’est bien le bonheur que nous désirons ! Que ton Esprit Saint nous assiste pour œuvrer dans la fidélité et la prudence à ce que tu attends de nous dans nos familles, nos lieux de travail, nos communautés, selon l’appel de toi que nous avons reconnu et auquel nous avons choisi de répondre. »


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