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 - 16 avril 2024 - Saint Benoît-Joseph Labre
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Homélie

Férie de l’Avent

Le temps de l’Avent dans lequel nous venons d’entrer, attire d’emblée notre attention sur la dimension universelle du salut. Dans la première lecture, nous entendons Isaïe prophétiser : « Il arrivera dans l’avenir que la montagne du temple du Seigneur sera placée à la tête des montagnes et dominera les collines. Toutes les nations afflueront vers elle, des peuples nombreux se mettront en marche, et ils diront : ‘Venez, montons à la montagne du Seigneur, au temple du Dieu de Jacob ». Dans l’évangile, Jésus annonce : « Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du Royaume des cieux ». Avec ces paroles, nous reprenons conscience que ce que nous nous préparons à cueillir le jour de Noël c’est bien le « Germe » de la vie éternelle que Dieu veut faire croître dans le cœur de tous les hommes.

Le fait que ce soit la foi d’un centurion romain, c’est-à-dire d’un païen, qui nous soit proposée comme modèle nous remet en question. Et si ce temps de l’Avent nous permettait de rompre avec nos habitudes religieuses pour retrouver la fraîcheur et la ferveur d’une foi renouvelée et salutaire parce qu’animée et motivée par la charité ?

La ville de Capharnaüm est qualifiée dans les évangiles de « carrefour des nations ». Là aussi, il s’agit d’un renvoi à l’universalité du salut apporté par Jésus. Un homme, un centurion romain, s’avance hors de cette ville. Il se dirige vers Jésus et le supplie : « Seigneur, mon serviteur est au lit, chez moi, paralysé, et il souffre terriblement ».
Le vocable « Seigneur » laisse entendre qu’il voit en Jésus bien plus qu’un simple thaumaturge. Et la gratuité de sa démarche ne fait que le confirmer. En effet, il est remarquable que ce dont il fait part en premier lieu à Jésus ce soit la souffrance de son serviteur. C’est la compassion pour son esclave qui l’anime dans sa requête auprès de Jésus et non pas l’opportunité que lui soit rendu celui qui travaillait pour lui. C’est gratuitement qu’il demande sa guérison sans aucune arrière pensée d’en tirer un quelconque profit.

En outre, ce centurion est conscient de ne rien mériter. En raison de sa condition de païen et pour éviter à Jésus de contracter une souillure rituelle en entrant chez lui, il déclare : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit ». Et pourtant il croit : « Mais dis seulement un mot et mon serviteur sera guéri ». Il croit du plus profond de son cœur que l’amour du Christ lui est acquis à lui aussi, le païen, ainsi qu’à son serviteur. Il sait que cet amour ne s’exige pas comme on pourrait commander à un subalterne d’accomplir les ordres qu’on lui aurait donnés. Il sait que pour être reçu, cet amour a seulement besoin qu’on le reconnaisse pour ce qu’il est : gratuit. Voilà la raison pour laquelle Jésus fait l’éloge de la foi de cet homme, foi naissante mais toute-puissante sur le cœur de Dieu car animée par la compassion et l’humilité.

« Durant ce temps de l’Avent, ravive en nous Seigneur une foi vivante, animée par la charité, une foi humble et confiante dans la gratuité de ton amour. Qu’à l’exemple de ce centurion de Capharnaüm notre cœur s’ouvre aux souffrances qui nous entourent et qu’il se remplisse de compassion. Oui Seigneur, ravive en nous le désir que tous les hommes soient sauvés, libérés de la paralysie de la souffrance et du péché. Ouvre nos cœurs aux dimensions du tien, nous pourrons alors recevoir en plénitude la joie et la paix de Noël. »


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