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 - 26 avril 2024 - Bse Alida
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Homélie

Férie de Carême

La discussion continue... Les réactions sont vives. À Jésus qui a osé dire aux Juifs l’interrogeant qu’ils n’étaient pas des enfants d’Abraham puisqu’ils n’agissent pas comme le patriarche, ces derniers répondent en le traitant de possédé. La discussion bascule donc, ses interlocuteurs n’étant ni du niveau de Jésus ni disposés à le suivre dans les hauteurs spirituelles où il essaie de les emmener.

Quand Jésus se présente comme celui qui peut arracher à la mort, « si quelqu’un reste fidèle à ma parole, il ne verra jamais la mort », on lui lance qu’il ne peut pas être plus grand qu’Abraham qui pourtant est mort : « Es-tu donc plus grand que notre père Abraham ? Il est mort ». Abraham n’est plus donné comme une référence qui fait autorité mais comme un sujet de division. Jésus recadre pourtant le propos et situe le patriarche par rapport à la promesse que Dieu lui a faite et que lui, Jésus, est venu accomplir : « Abraham votre père a tressailli d’allégresse dans l’espoir de voir mon Jour ». Jésus se présente donc comme le nouvel Isaac, le fils de la promesse, celui par qui la bénédiction va rejoindre toutes les nations. Il dévoile que c’est lui qu’Abraham a vu, prophétiquement, au jour de la naissance de son fils.

Enfin, Jésus affirme avec force sa divinité : « Amen, amen, je vous le dis : avant qu’Abraham ait existé, moi, JE SUIS ». C’est bien ce qu’il est et c’est bien ce que ses auditeurs comprennent puisqu’aussitôt après avoir entendu ces mots, ils cherchèrent à la faire mourir.

Le drame est scellé. À ceux qui se montrent fidèle à sa parole, Jésus procure la vie éternelle qu’il tient de Dieu, mais les juifs qui l’écoutent ne peuvent reconnaître que Dieu est le Père de Jésus, montrant par là qu’ils n’ont pas connu leur propre Dieu. « C’est mon Père qui me glorifie, dit Jésus, lui que vous appelez votre Dieu, alors que vous ne le connaissez pas ». Ils n’ont alors d’autre choix que de faire périr Jésus, parce qu’il apparaît blasphémateur à leurs yeux et parce qu’une vérité qui ne vient pas de Dieu périt avec celui qui l’apporte.

Mais, ce faisant, ils réalisent ce que Jésus annonce, lui qui marche vers la Croix en tant qu’elle est l’heure de sa glorification. En outre, ils confirment qu’ils n’ont pas Dieu pour Père, contrairement à Abraham dont ils se réclament, puisqu’ils ont dans leur cœur le désir de l’homicide. La mort est leur motivation et leur horizon : ils parlent d’Abraham comme d’un mort. Jésus, au contraire, ne parle que de vie, de vie éternelle, et considère Abraham comme un vivant.

L’opposition ne peut par être plus radicale ni plus profonde, Jésus ne peut échapper à la mort que ses adversaires préparent. Mais elle est pour lui le moyen de manifester l’amour de Dieu pour les hommes. En mourant, il se fait obéissant à la volonté de Dieu de partager sa vie. Jésus donne sa vie librement pour que ses frères humains reçoivent et accueillent la vie de Dieu. Cet acte d’obéissance et de liberté et aussi celui qui rendra les hommes capables de l’imiter dans le libre don d’eux-mêmes pour le salut du monde entier. Jésus libère en effet l’homme de la soumission au péché et donc de la mort.

Seigneur ouvre nos yeux, que nous voyions ta lumière ; ouvre nos oreilles, que nous accueillions ta parole et la mettions en pratique ; libère nous de l’emprise du péché et de la mort, que nous partagions avec toi la vie de ressuscité.


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