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 - 28 mars 2024 - Saint Gontran
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Homélie

Férie

Le cycle liturgique des premières lectures nous fait continuer notre progression à l’intérieur de la lettre aux Ephésiens. Au cœur de la péricope d’aujourd’hui se dégage le thème de « l’évangile de la paix » que le Christ est venu annoncer et réaliser en réconciliant les hommes entre eux et avec Dieu par le don de sa vie sur la croix : « Les uns et les autres, réunis en un seul corps, il voulait les réconcilier avec Dieu par la croix : en sa personne il a tué la haine. Il est venu annoncer la bonne nouvelle de la paix, la paix pour vous qui étiez loin, la paix pour ceux qui étaient proches. ».

En nous disant que le Christ est venu pour porter la paix aux hommes en les réconciliant avec son Père, saint Paul nous renvoie au mystère de l’Incarnation, au mystère de la venue dans notre chair du Fils de Dieu. C’est bien le secret de la paix pour l’humanité que l’enfant divin né à Bethléem nous apporte en ses petites mains. C’est lui le Prince de la paix !

Cet "enfant emmailloté et couché dans une mangeoire" (Lc 2,12), c’est vraiment lui qui est notre paix. Ce nouveau-né sans défense dans l’humilité d’une grotte vient rendre sa dignité à toute vie qui naît et redonner l’espérance à ceux qui sont écrasés par le doute et le découragement face aux épreuves de la vie.
Comment ? En venant guérir les cœurs blessés et redonner un sens même à la mort. Oui, en cet enfant, doux et sans défense, qui gémit au cœur de la nuit de ce monde, Dieu est venu détruire le péché et déposer le germe d’une humanité nouvelle.

La crèche nous conduit à la croix. Réconciliés avec le Père dans la mort et la résurrection du Christ, nous devenons fils adoptifs dans le Fils unique et nous pouvons alors nous recevoir comme des frères.
Jésus est né pour raffermir les liens entres les personnes et entre les peuples, pour faire de tous, en lui, des frères. Il est venu pour faire "tomber ce qui les séparait, le mur de la haine" (Ep 2,14) et pour faire de l’humanité une unique famille, la famille de Dieu. Désormais, comme nous le rappelle saint Paul, nous ne sommes plus des gens de passage, nous sommes citoyens du peuple saint, membres de la famille de Dieu, car nous avons été intégrés dans la construction qui a pour fondations les Apôtres et les prophètes, et dont le Christ est la pierre angulaire (Cf. Ep. 2, 19-20).

C’est donc un message rempli d’espérance que saint Paul nous invite à accueillir. La paix, en nous et autour de nous, est quelque chose de possible. Elle n’est pas une utopie car elle est un don de Dieu. Mais elle demande une transformation en profondeur de notre esprit et de notre cœur qui exige le courage de l’humilité et de la lucidité. Non, il n’est pas utopique d’espérer la paix. C’est le “cœur” de l’homme qu’il faut renouveler pour rendre les systèmes qu’il engendre capable d’assurer la paix.

« Seigneur vient ouvrir notre cœur à l’irruption de la puissance rénovatrice de ta grâce. Qu’elle descende au plus profond de nos divisions et de nos luttes intérieures pour nous unifier et nous pacifier. Qu’elle descende au cœur de nos replis sur nous-mêmes pour créer des ouvertures vers la paix. »


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