Catholic.net International English Espanol Deutsh Italiano Slovensko
 - 24 avril 2024 - Sainte Marie-Euphrasie Pelletier
Navigation: Homélie

 

Homélie

Saint Antoine-Marie Claret, évêque,

La femme que l’on voit parmi les gens qui se pressent à la synagogue est malade, elle ne peut pas relever la tête comme le font les êtres libres. Elle est courbée, liée par Satan. Jésus a choisi de la libérer sans l’interpeller, sans même attendre d’elle une demande ou un acte de collaboration. Jésus voit cette femme réduite dans sa liberté et dans sa dignité et l’interpelle pour lui signifier sa guérison.

« A l’instant même elle se trouva toute droite ». Le « passif divin », comme l’appelle les exégètes, montre que Dieu agit souverainement. La femme d’ailleurs ne s’y trompe pas. Cette guérison inhabituelle dans l’évangile trouve une conclusion hors norme : la femme spontanément reconnaît l’auteur de sa guérison : « elle rendait gloire à Dieu ».

Le chef de la synagogue est fâché contre Jésus, mais n’ose s’en prendre directement à lui. Il accuse la foule de venir pour se faire guérir un jour de sabbat. Or il ne nous est rien dit de tel à propos de cette assemblée. Le reproche vise Jésus qui a enfreint l’interdiction de ne pas travailler.

Or Jésus insiste « il fallait », « il fallait la délivrer de ce lien ». Le jour du sabbat en effet est prescrit à Israël pour qu’il fasse mémoire du salut, car jadis le Seigneur Dieu l’a délivré de l’esclavage de Pharaon. Jésus, qui se révèle prophète en montrant qu’il sait depuis quand la femme est malade, invite donc à se placer sur ce plan de lecture : le dessein de Dieu est de nous sauver de l’esclavage du péché. La femme courbant sous le joug de l’esclavage nous représente. Jésus a l’initiative et le pouvoir de nous rendre notre liberté et notre dignité.

Comme la semaine dernière, nous sommes à nouveau invités à lire les signes des temps, et à être des signes pour notre temps. En ce lundi, il convient de nous interroger sur les fruits que porte notre dimanche, le jour du Seigneur vécu hier. Comment change-t-il notre comportement dans le travail que nous avons à accomplir ? Le geste d’imposition des mains accompli par Jésus sur la femme est en effet ambivalent, désignant une guérison et un exorcisme. Comment pouvons-nous raisonnablement nous laisser influencer par le monde où nous vivons, nous qui avons été libérés ? La libération offerte par Jésus est gratuite et effective. Chaque dimanche nous célébrons le mystère pascal de notre victoire.

Que l’Esprit de Pâques ravive en nous le désir de vivre totalement dans la liberté que Jésus nous a acquise, qu’il nous donne de marcher droit, debout, vivants, vainqueurs, dans la lumière de la résurrection. Que par toute notre vie, nos actes nos paroles et nos choix, nous rendions gloire à Dieu qui nous a sauvé du péché.


Accueil | Version Mobile | Faire un don | Contact | Qui sommes nous ? | Plan du site | Information légales