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 - 24 avril 2024 - Sainte Marie-Euphrasie Pelletier
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Homélie

vendredi, 1ère semaine de l’Avent,

Une route. Une route où marche Jésus. Image de ceux qui ne sont pas encore totalement éclairés par la foi, deux aveugles le suivent. Leur foi est en effet au centre de la péricope. Ils ont la foi. Ils connaissent Jésus et ils le suivent, comme des disciples finalement. Ils vont même avec lui jusque dans sa maison, comme ses intimes. Mais si leur aveuglement ne les empêche pas de suivre Jésus, ils ont conscience de leur besoin de guérison et ils implorent le « Fils de David ». Ils ont foi en son pouvoir de les sauver.

Ainsi formulée l’aventure de ces deux aveugles nous devient facilement familière. Combien de fois implorons-nous le Seigneur de nous prendre en pitié ? Lui qui peut tout, que ne vient-il pas sur le champ mettre fin à nos handicaps ? Et quoi ? Il ne se passe rien, nous restons dans la nuit.

Considérons alors avec consolation le cas de ces deux hommes, aveugles et implorants, qui ne se sont attachés qu’à Jésus. Sans un mot, sans qu’ils ne s’en rendent compte, Jésus les a entrainés des routes où ils erraient jusque dans sa propre maison ! Occupés à implorer, désireux d’attirer l’attention du Maître, ils n’ont pas vu que celui-ci les conduisait sous son toit.

Dans cette intimité, le dialogue peut s’engager. On l’appelle la prière. Les guérisons que nous attendons dépendent de notre prière. « Croyez-vous que je peux faire cela ? », demande Jésus. Il interroge la foi de ceux qui le prient. Le rapport entre les deux est direct : « que tout se passe pour vous selon votre foi ». Donc s’il ne se passe rien, c’est que nous ne demandons rien, ou bien que nous demandons mal, ou encore que nous n’avons pas assez confiance dans la puissance de Jésus.

« Oui, Seigneur ». Le « fils de David », le médecin extraordinaire, devient, par l’acte de guérison accueilli dans la foi, le « Seigneur » de nos vies, le Dieu qui sauve. Il y a donc là un dépassement, un déplacement que, une fois encore, les deux hommes n’ont pas perçu. Ils ont d’abord reçu dans la mesure où ils ont cru, le miracle était proportionné à leur confiance dans le pouvoir de Jésus. Mais entre le pouvoir et la volonté de Jésus il n’y a pas d’espace. Or Jésus veut que nous soyons sauvés. Les deux hommes ont donc reçu au-delà de ce que leur foi espérait, ils sont devenus d’authentiques disciples, des proches de Jésus qui « voient » ce qu’il est : le Messie que le monde attend.

En ce temps où nous sommes vigilants à entretenir une plus grande intériorité, Seigneur donne-nous d’ouvrir les yeux sur les merveilles que tu prépares ; donne-nous de ne plus nous contenter de regarder notre vie à la mesure où nous la concevons mais dans la dimension où tu la déploies ; ouvres nos cœurs à ta présence, pour que nous ayons la persévérance de te suivre jusques dans ta maison où tu veux te révéler à nous comme le Dieu qui se fait proche.


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