Catholic.net International English Espanol Deutsh Italiano Slovensko
 - 16 mars 2025 - Ste Bénédicte
Navigation: Homélie

 

Homélie

Saint Nicolas, évêque,

« Ainsi votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ses petits soit perdu ». Ces paroles de Jésus qui expriment la volonté universelle de salut de notre Père céleste laissent apparaître sa miséricorde infinie. C’est tout l’amour du Père pour chacun de nous qui est révélé ici, nous dont il a gravé le nom sur la paume de ses mains, nous à qui il n’a de cesse de murmurer : « Tu as du prix à mes yeux et je t’aime ».

Cette miséricorde du Père à notre égard, c’est Jésus, bon berger, qui vient nous la manifester. En effet, la mission du Fils trouve sa source au cœur même de la Trinité, dans les entrailles de miséricorde du Père, dans la compassion de Dieu. En Jésus Christ, c’est Dieu qui, poussé par la miséricorde, vient à la rencontre de la misère de l’homme. En Jésus-Christ, c’est le Tout-Autre qui se fait le Tout-Proche pour ramener sur son cœur ses enfants qui s’étaient égarés loin de lui. Nous touchons ici le coeur du mystère de l’Incarnation rédemptrice que nous sommes invités à approfondir de façon toute particulière durant ce temps de l’Avent.

Le Fils de Dieu en prenant chair de notre chair accomplit toutes les prophéties de la Première Alliance où Dieu était présenté comme le berger qui viendrait sauver et rassembler ses brebis. Il n’y a qu’à se rappeler ces paroles du prophètes Ezéchiel : « Parce que mes brebis sont abandonnées, je vais venir sauver mes brebis pour qu’elles ne soient plus au pillage » (Ez 34, 22), ou bien celles de la première lecture de ce jour : « Voici le Seigneur Dieu : il vient avec puissance et son bras est victorieux. Le fruit de sa victoire l’accompagne et ses trophées le précèdent. Comme un berger, il conduit son troupeau ; son bras rassemble ses agneaux, il les porte sur son cœur, et il prend soin des brebis qui allaitent leurs petits » (Is 40, 10-11).

Jésus est bien le messie promis par le prophète Isaïe, le berger selon le cœur du Père qui vient pour sauver son peuple : C’est de toi (Bethléem) que sortira un chef qui sera le berger de mon peuple Israël (Cf Mi 5, 1). Il est le bon Pasteur (Cf. Jn 10) dont les anges révèlent en premier lieux la mission aux bergers de la terre : « un Sauveur vous est né ».
Une à une, le bon berger vient donc chercher ses brebis car il n’est pas venu sauver une collectivité mais un peuple formé de visages dont chacun est connu de lui et requiert de façon unique toute son attention.
Mais encore faut-il que la brebis accepte de se laisser trouver par celui qui s’est mis en quête d’elle. Parlant du berger qui part à la recherche de celle qui s’est égarée, Jésus précise : « Et s’il parvient à la retrouver… » Cela signifie qu’il existe une possibilité de ne pas être rejoint par le Seigneur alors qu’il veut pourtant nous ramener tous à lui. C’est donc que cette possibilité dépend de nous.

« Seigneur, donne-nous la grâce de nous laisser retrouver par toi dans les déserts où nous nous sommes enfoncés et perdus loin de toi. Nous te bénissons pour tant de sollicitude et de compassion à notre égard. Nous te disons merci pour chaque goutte de sang que tu as versé de manière unique pour chacun d’entre nous. Nous voulons nous laisser saisir par toi, notre bon berger. Nous voulons nous laisser prendre sur tes épaules et porter sur ton cœur jusqu’à la bergerie du Père sur le seuil de laquelle il nous attend pour nous faire miséricorde. Nous le proclamons, tu es notre unique pasteur, le seul que nous voulons suivre car toi seul peux nous guider sur le chemin qui conduit à la vie éternelle. »


Accueil | Version Mobile | Faire un don | Contact | Qui sommes nous ? | Plan du site | Information légales