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 - 27 avril 2024 - Sainte Zita
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Homélie

vendredi, 1ère semaine de l’Avent.

Dans l’évangile de ce jour, Jésus met la foule qui l’écoute devant ses contradictions qui ne font que dévoiler son immaturité. « Cette génération » n’a envie de rien et trouve toujours l’objection qui justifie sa passivité. Face à Jean qui est « plus qu’un prophète » (Mt 11,11) et face à Jésus lui-même, elle boude comme des gamins qui refusent de prendre part au jeu auquel on les invite. Elle refuse de se laisser interpeller par ceux qui sont « venus » à sa rencontre, Jean-Baptiste et Jésus. Elle ne les accueille pas pour ce qu’ils sont. C’est bien cette immaturité religieuse que Jésus entend pointer chez ses interlocuteurs.

Le prophète Zacharie nous décrit l’avènement du salut messianique au milieu de Jérusalem en ces termes : « Je reviens à Sion et veux habiter au milieu de Jérusalem. Jérusalem sera appelée Ville-de-Fidélité, et la montagne de Yahvé Sabaot, Montagne-sainte. Ainsi parle Yahvé Sabaot. Des vieux et des vieilles s’assiéront encore sur les places de Jérusalem : chacun aura son bâton à la main, à cause du nombre de ses jours. Et les places de la ville seront remplies de petits garçons et de petites filles qui joueront sur les places. » (Za 8, 3-5). Comme dans notre évangile, il est aussi question d’enfants. Mais ce qui est différent c’est que ces derniers ont saisi ce qui était en train de se dérouler sous leurs yeux. C’est d’ailleurs le motif de leur joie. Le drame de la « génération » à laquelle s’adresse Jésus est qu’elle n’a pas compris l’annonce du Baptiste à préparer son cœur par la conversion afin de pouvoir accueillir le Messie. Du coup, elle n’a pas reconnu en Jésus ce Messie, Fils de Dieu, venu la sauver. N’a-t-elle pas reconnu ou n’a-t-elle pas voulu reconnaître parce que cela la dérangeait dans les sécurités de ses représentations toutes faites ? Là est en fait la vraie question…

Nous aurions tort de limiter l’adresse de ces interrogations de Jésus aux foules qui le suivaient. Lorsque nous lisons ce passage de l’évangile de Matthieu, ne le renvoyons pas trop vite dans le passé. Jésus parle de « cette génération » au présent. Cette expression peut donc aussi être entendue de façon bien plus large. Ne pourrait-elle pas désigner tous ceux qui sont incapables d’entendre et de voir l’avènement du Sauveur dans leur vie.
Durant ce temps de l’Avent, la liturgie nous invite à nous rendre plus attentifs à toutes les venues du Seigneur dans chacune de nos existences. Serons-nous capables d’accueillir l’avènement du Royaume dans nos vies sans nous enfermer dans les représentations que nous nous en étions faites jusqu’à en exclure tout autre, comme des enfants capricieux ?
Avouons que nous avons à prendre au sérieux cette question. Il est bien plus facile de projeter sur Dieu une image toute faite que de se laisser surprendre par un visage qui nous déconcerte et nous déstabilise dans nos fausses sécurités.

« Seigneur, que ce temps de l’Avent nous aide à nous laisser purifier de toutes nos fausses images de toi. Combien d’accueils ambigus ne te réservons-nous pas ? Mais toi, Seigneur, tu ne saurais te décourager. Tu nous dit que la « Sagesse de Dieu se révèle juste, à travers ce qu’elle fait » (Cf. Evangile). Cette Sagesse c’est toi Seigneur Jésus. Même accueillie de façon imparfaite, elle ne saurait manquer de triompher. »


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