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 - 16 avril 2024 - Saint Benoît-Joseph Labre
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Homélie

samedi, 7ème semaine du temps Ordinaire.

Jésus n’est pas papa poule. Il donne en exemple un enfant, mais le repère culturel est celui de son époque, pas le nôtre. Les enfants étaient alors des sans voix, des laissés pour compte, on les considérait incapables de comprendre les choses de Dieu ! Cependant leur disposition de cœur fait d’eux des exemples pour nous : ils savent qu’ils n’entendent rien par eux-mêmes et qu’on a à les leur enseigner. Ils savent qu’ils n’arriveront à rien tout seul : ils ont à être guidés et éduqués.

C’est cet esprit que Jésus apprécie chez les disciples. Un esprit d’humilité et d’abandon.

L’enfant est également celui qui ne se bat pour se faire reconnaître. Il attend de sa maman, de ses parents, qu’on lui dise quel est son espace vital et son mode de vie. Ce n’est que plus tard qu’il revendique d’être reconnu, ou, pour le moins, de ne pas être méconnu, mésestimé. Avoir l’esprit d’enfance consiste donc à renonce à l’affirmation de soi. C’est accueillir d’autrui, de notre père des Cieux, qui nous sommes, ce que nous avons à faire et comment y parvenir. C’est d’ailleurs plus efficace que de consolider les masques que nous nous mettons et que nous avons tant de mal à maintenir.

Enfin, si l’esprit d’enfance est celui que Jésus pour ses disciples, tous ses disciples son censés en vivre. Nos frères aussi par conséquent. Il y a bien des tensions qui pourraient être évitées si nous regardions nos frères comme les enfants que Jésus aime faire venir à lui. Prend-on la part d’un enfant ? Le prive-t-on de son repos ou de ses jeux ? Au contraire, on est spontanément tout attentionnés pour lui faciliter la vie et combler par avance ses moindres désirs. Ainsi devons nous agir envers nos frères, ce qui implique de renoncer à tous les espaces où nous avons joué des coudes pour nous faire une place au soleil, à l’exclusion des autres.

Enfin, comme tout disciple, nous avons à garder nos regards fixés sur le maître. C’est lui qui est l’Enfant. Il est celui qui n’est rien d’autre que ce que le Père lui donne d’être, qui ne se prévaut jamais de ce qu’il est ou de ce que pourraient être ses privilèges, mais travaille toujours à l’œuvre de son père. Il est abandonné entre ses mains. C’est en lui que nous avons à apprendre à devenir des fils.


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