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 - 16 avril 2024 - Saint Benoît-Joseph Labre
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Homélie

jeudi, 3ème semaine de Carême.

C’est l’Esprit Saint qui nous libère de l’esprit mauvais. Un peu plus haut dans l’évangile de saint Luc, au chapitre quatre, nous lisions : « Jésus, rempli de l’Esprit Saint, revint des bords du Jourdain et fut conduit par l’Esprit à travers le désert où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable » (Lc 4,1), épisode de Jésus au désert qui se termine par ces mots : « Ayant ainsi épuisé toutes les formes de la tentation, le diable s’éloigna de lui pour revenir au temps marqué » (Lc 1,13).

Le combat que Jésus mène contre le diable dans le désert continue encore. Sa force c’est l’Esprit du Père. Face à cela, chacun de nous doit se positionner. On ne peut demeurer dans une position de neutralité : « Celui qui n’est pas avec moi est contre moi… » (v. 23). En effet, ne pas choisir un chemin, c’est déjà choisir de ne pas le choisir et donc choisir de ne pas le suivre ! Par conséquent, la neutralité se révèle ici illusoire. Ne pas se décider pour Dieu c’est donc ne pas le choisir et donc choisir la voie qui s’oppose à lui, la voie qui conduit à la mort.

Les tentations que Jésus a du affronter dans le désert ne cessent de se représenter tout au long de sa vie publique. Pour le mettre à l’épreuve, nous dit saint Luc dans notre péricope, comme ce sera souvent le cas dans l’évangile, certains demandent à Jésus un signe du ciel pour témoigner de sa toute puissance divine (Cf. v. 16).
Dieu donnera ses signes. Mais ce ne seront pas ceux de la puissance. Ce seront ceux de l’humilité. Le signe de Dieu sera le signe de la Croix. Il ne peut en donner de plus grand car là se révèle son mystère d’amour infini et inconditionnel pour tous les hommes.

Vaincre l’esprit du mal est la finalité première de la mission de Jésus afin que l’homme puisse recevoir de sa part un esprit de fils. Le Satan a vaincu tout homme dans le premier Adam. Depuis lors, il est « l’homme fort et bien armé qui garde son palais », c’est-à-dire qui domine sur tous les royaumes terrestres (Cf. Lc 4,6). Mais Jésus va se révéler plus puissant, plus fort (Cf. Lc 3,16), que Satan et va triompher de lui en lui enlevant l’équipement de combat qui lui donnait confiance. Jésus dépouille Satan de toutes ses armes qui sont celles de l’avoir, du pouvoir et du paraître lorsqu’il meurt sur la croix dépouillé de tout. C’est alors qu’il redonne à l’homme ce que le démon lui avait enlevé : sa véritable identité d’image de Dieu et sa réalité de fils de Dieu.

Jésus vient d’en haut comme le soleil qui se lève pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort (Cf. Lc 1,78-79). Sa victoire est immédiate comme celle de la lumière sur l’obscurité. Seul celui qui ferme les yeux par une cécité volontaire peut s’y soustraire (Cf. Jn 9,41). Devant qui refuse la lumière ou s’imagine ne pas avoir besoin d’être illuminé par la grâce divine, Jésus demeure impuissant.

« Seigneur merci pour le don gratuit de ta grâce. Que ta lumière vienne démasquer cette aliénation qui pourrait bien nous habiter de nous prendre pour ces « hommes forts » qui, se suffisant à eux-mêmes, ne ressentiraient pas la nécessité de ta grâce. »


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