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 - 28 mars 2024 - Saint Gontran
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Homélie

lundi, 4ème semaine de Carême.

Nous entrons dans l’évangile de saint Jean ; nous le suivrons jusqu’à Pâques. Un mouvement d’ampleur se dessine désormais sur nos liturgies, un souffle nouveau marque le terme prochain de notre carême. Le mystère de l’Incarnation trouve son accomplissement.

Notre pèlerinage vers Pâques est une longue marche qui nous permet, entre autre, de retrouver le sens de la séquence temporelle. Un pas après l’autre. Ainsi va la liturgie de la Parole. Nous entrons avant tout dans le chant d’allégresse du livre d’Isaïe. Il est l’horizon de notre réception de l’évangile de ce jour. « Exultez sans fin, réjouissez-vous de ce que je vais créer » ordonne notre Seigneur. Nous avons à revêtir nos vêtements comme aux jours de fête, comme au jour du mariage célébré à Cana de Galilée. Le Verbe est descendu parmi nous, il habite auprès de nous, partage notre quotidien, et vient nous délivrer de toute peine. « On ne se rappellera plus le passé, il ne reviendra plus à l’esprit » !

La force de cette annonce prophétique doit nous réveiller dans tous nos refus du salut. Combien de fois avons-nous, sans y croire, désiré pouvoir recommencer ? Combien de fois avons-nous, sans y porter crédit, pensé à rebâtir sur du neuf ? Ces pensées ont vite été balayées, elles ne sont pas raisonnables, le poids de nos vies est un fardeau qui nous accompagnera jusqu’au bout, enseignent nos réalismes et nos sagesses humaines. Par nous-mêmes en effet, nous n’arriverons à rien. Mais le Seigneur est le maître de l’impossible. Il décide une création nouvelle. « On bâtira des maisons et on y restera, on plantera des vignes et on pourra en manger les fruits ». Du jamais vu.

Ce mouvement merveilleux est résumé dans la demande du fonctionnaire royal : « Seigneur, descend, avant que mon enfant ne meure ». Voilà très exactement ce qu’accomplis le Seigneur Jésus. Il est descendu d’auprès de Dieu, il s’est installé parmi nous, il nous a relevés, il nous a apporté la guérison. Il n’a donc pas besoin d’aller chez cet homme, sa foi suffit à réaliser le prodige qui entraîne la conversion « Alors il crut, avec tous les gens de sa maison ».

Puissions-nous manifester une telle foi. Puissions-nous reconnaître que le Seigneur habite déjà nos Galilée et que nous pouvons, sans retenue, chanter d’un seul cœur avec le psalmiste : « Je t’exalte Seigneur, tu m’as relevé ». La vie qu’il nous promet est en effet déjà offerte : « Va, ton fils est vivant ». Ce n’est pas un délai qui nous sépare d’elle, mais un acte de foi, un acte de reconnaissance. Le salut est offert à ceux qui le réclament.

Voilà donc la signification profonde des jours auxquels nous nous préparons : « Je crée une Jérusalem de joie, un peuple d’allégresse ». Une création, nouvelle et heureuse, non seulement débarrassée du malheur, mais sur laquelle le malheur n’a plus de prise. Suivons-donc le Seigneur Jésus jusqu’au bout de la route, jusqu’à la maison du Père, dans l’Esprit de la résurrection.


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