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 - 27 avril 2024 - Sainte Zita
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Homélie

lundi, 4ème semaine de Pâques.

Des brebis. Nous connaissons cette image, elle nous va comme un gant. L’admirable est de méditer ces paraboles en temps pascal. L’assurance des apôtres envoyés faire connaître la Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ contraste un peu avec celle de ce troupeau hésitant !

La résurrection n’a pas empêché les questions des disciples sur sa réalité, elle ne nous dispense pas du combat incessant que l’Ennemi engage pour nous tromper. Aussi, par ces deux courtes paraboles, Jésus nous instruit-il de la stratégie menée contre nous et des moyens de rester fermement établis dans la victoire du Christ.

La première histoire traite de la reconnaissance du bon berger par ses brebis. Qui est celui qui vient à elle ? Celui qui entre par des moyens détournés, celui qui n’emprunte pas le chemin le plus simple et le plus court : la porte, est un voleur et un bandit. Le critère est d’une redoutable simplicité et peut s’appliquer à tous les discernements du quotidien. Ce qui est simple et droit vient de Dieu. Si cela ne suffisait pas à nous rassurer, car ce qui est simple n’est pas toujours ce qui est évident, Jésus mentionne la présence d’un portier. Nous ne sommes pas seuls, il est là pour nous protéger. D’ailleurs le voleur le connaît et c’est lui qu’il essaie d’esquiver en empruntant les passages dérobés : il sait bien que le portier ne lui ouvrira pas.

Voilà dévoilée une première stratégie de l’Ennemi : pousser les brebis à faire le mal, à choisir de suivre le voleur au lieu de suivre le Bon Berger, le seul à nous conduire avec les pâturages auxquels nous aspirons.

Dans la deuxième parabole, Jésus ne se présente plus comme le berger, mais comme la porte de la bergerie. Cette deuxième parabole développe et explique la première, qui n’a pas été comprise par les pharisiens. Elle présente encore des voleurs et des bandits, mais il n’est pas dit qu’ils aient essayé d’entrer. On sait seulement qu’ils ont parlé aux brebis puisque Jésus précise qu’elles ne les ont pas écoutés. L’enjeu est différent, la stratégie l’est donc aussi. La porte ouvre sur le chemin du bonheur, pour aller vers les pâturages et trouver le salut. Les voleurs s’introduisent donc pour dissuader les brebis d’emprunter la porte. Quand il ne pousse pas à faire le mal, l’Ennemi dissuade de faire le bien.

Jésus ne se contente pas de dévoiler le danger et les chemins détournés qu’il tente de nous faire suivre, il nous montre encore comme nous nous en rendons victorieux. Non par quelque déploiement de puissance, mais par l’attachement qui nous lie au Christ. Dans chacune de ces deux paraboles en effet, le combat est remporté par le seul fait que les brebis connaissent la voix de leur Sauveur. Le Bon Berger les appelle chacune par son nom, il existe entre elles et lui une relation personnelle et intime, plus forte que toutes les sollicitations extérieures et malveillantes.

C’est donc en côtoyant le Ressuscité, en apprenant à le découvrir dans sa nouvelle modalité de présence dans notre quotidien, en apprenant à reconnaître sa voix entendue en méditant la Parole, en apprenant à goûter la douceur de sa présence dans les sacrements, que nous vivrons pleinement de la vie qu’il nous a acquise, jouissant sur les pâturages où il nous conduit de la victoire qu’il a remporté pour nous.


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