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 - 12 mars 2024 - Bx Louis Orione
Date : mardi 27 septembre 2005 | Lire l'Evangile dans son contexte
La m餩tation

 

Les méditations

Une leçon à des apôtres irrités

Saint Luc 9, 51-56

Comme le temps approchait où Jésus allait être enlevé de ce monde, il prit avec courage la route de Jérusalem. Il envoya des messagers devant lui ; ceux-ci se mirent en route et entrèrent dans un village de Samaritains pour préparer sa venue. Mais on refusa de le recevoir, parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem. Devant ce refus, les disciples Jacques et Jean intervinrent : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions que le feu tombe du ciel pour les détruire ? » Mais Jésus se retourna et les interpella vivement. Et ils partirent pour un autre village.

Introduction à la prière Seigneur, à l’aube de ce jour, je viens vers toi pour te demander d’apaiser mon âme. Il y a tant de choses à faire et je sens le poids des obligations d’aujourd’hui. Viens à mon aide pour que je demeure concentré sur l’essentiel et que s’éloigne de moi toute distraction.

Demande Jésus, doux et humble de coeur, rendez mon coeur semblable au vôtre.

Points de réflexion

1. On peut tous éprouver les mêmes sentiments, mais...
Cet évangile nous fait comprendre pourquoi Jacques et Jean ont hérité du sobriquet "Fils du tonnerre ". Vexé par le manque d’hospitalité des Samaritains, ils crurent avoir raison de se mettre en colère. Certainement, pensèrent-ils, Jésus ne peut pas faire autrement que d’appeler sur eux les feux du ciel. Quelle surprise pour eux que de s’apercevoir que ce sont eux et non les Samaritains qui reçoivent une remontrance du Seigneur. S’ils allaient devenir apôtres, il leur faudrait surmonter ces rebuffades. Ils ont mission de construire et non de rejeter, car c’est précisément ce que fait la colère qui laisse toujours derrière elle des traces d’échec. Il faut bien réfléchir aux conséquences de nos mouvements de colère et d’impatience. Bien que nos gestes ou nos paroles nous paraissent parfois justifiés, est-ce bien cela que le Christ veut de nous ?

2. Le recul nécessaire pour une meilleure vision de la charité. C’est d’abord dans l’esprit qu’il faut commencer pour surmonter ses impatiences : il faut voir le résultat en grand. N’essayez pas d’admirer une mosaïque le nez collé dessus. Vous n’y verrez pas grande chose. Pour bien voir, il faut du recul. Vous verrez alors l’effet d’ensemble. Etre en colère c’est comme avoir le nez collé au mur, aveuglés par nos sentiments blessés, incapable d’en juger les conséquences et de mettre en pratique la vertu de charité. En un mot, il faut voir notre prochain comme Dieu le voit. Alors seulement, vous serez sur le chemin d’une vraie charité vivante et vous aurez en main les outils nécessaires pour maîtriser vos réactions suscitées par l’orgueil. Le Père Marcial Maciel,L.C. nous dit : « Ne prenez jamais la liberté de juger quelqu’un. Dieu et Dieu seul connaît les plus secrètes intentions du coeur. Toi, au contraire, prends l’habitude de toujours avoir une pensée bienveillante pour tes frères et soeurs. Prépare ton coeur à être capable d’aimer tout le monde, de comprendre et de pardonner au frère ou à la soeur qui a faibli ou à celui qui t’a blessé. Prie pour eux, encourage-les par ton exemple et ta disponibilité. En résumé, agis envers les autres avec l’amour, la patience et la compréhension que Dieu a utilisés pour toi. ‘Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés’ doit être la mesure employée pour une conduite chrétienne. » (lettre pour la fête du Christ-Roi, 2001)

3. De village en village. Jésus ne blâme ni ne critique les Samaritains de ne pas l’avoir accueilli. Il ne se laisse pas décourager. Tant pis, il continue son chemin et va vers un autre village. La critique, le ressentiment est une autre forme d’irritation qu’il faut bannir de nos coeurs. Avec de tels sentiments, nous pourrions devenir comme des animaux rongeurs, - des rongeurs spirituels,- tournant en rond dans leur cage, rongeant leur orgueil, dépensant beaucoup d’énergie pour n’aller finalement nulle part. Il faut avancer. Au lieu de ruminer les blessures passées, regardons en avant, s’orienter vers le futur, chercher de nouvelles façons d’aimer et de servir. Si nous suivons le Christ, il nous conduira vers « un autre village », dans un autre état d’esprit où régnera la charité.

Dialogue avec le Christ
Seigneur, tu sais combien ma patience est limitée. Je t’aime et je me rends compte que je te traite comme je traite les autres Donne-moi la force de ne pas céder à l’impatience. Aide-moi à incarner la charité et à édifier ma famille par mon exemple.

Résolution Je m’arrêterai pour réfléchir avant d’agir dans les différentes situations pour que ma foi et ma raison me conseillent.



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