Les méditations
Une religion de routine
Saint Luc 10,13-16
En parlant aux soixante-douze disciples, jésus disait : « Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que les gens y auraient pris le vêtement de deuil, et se seraient assis dans la cendre en signe de pénitence. En tout cas, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous lors du Jugement. Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu’au ciel ? Non, tu descendras jusqu’au séjour des morts ! Celui qui vous écoute m’écoute ; celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé. »
Prière d’introduction Jésus-Christ, mon Seigneur et mon Dieu, augmente ma foi. Que jamais le monde incroyant ne parvienne à faire chanceler ma foi.
Demande Seigneur, aide-moi à toujours faire une bonne utilisation de ta grâce.
Points de réflexion
1. Une religion de routine. Corazine, Bethsaïde et Capharnaüm étaient trois villes très privilégiées. Elles avaient été l’emplacement de bien des prédications et des miracles de Jésus en Galilée. Etant donné le ton de reproche de Jésus, il est évident qu’alors que le peuple avait reçu beaucoup de grâces, les fruits spirituels avaient été décevants. Pourquoi ? Peut-être le peuple s’est-il habitué aux miracles ? Voir Jésus guérir un estropié ou l’entendre prêcher une parabole était devenu chose fréquente. Au lieu de voir en cela une responsabilité, " A qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage. "(Lc12, 48), peut-être de tels prodiges étaient-ils devenus une sorte de routine dans ce pays ? Est-ce que je suis tombé victime "d’une religion de routine" ? Est-ce que je me sens responsable de produire des fruits pour toutes les grâces que le Seigneur m’a données par son Eglise ?
2. Un catholicisme en libre service. La routine est un ennemi de notre foi. "L’approche sélective" peut empêcher les fruits aussi. Au cafétéria, une personne peut choisir ce qu’il veut : il peut se contenter de dessert et laisser de côte les choux de Bruxelles ou toute autre chose qui ne l’attire pas. Si ses goûts sont son seul guide de la nutrition, le résultat est prévisible. Le même est vrai dans notre vie de grâce ; nous risquons une crise d’obésité spirituelle en nous remplissant de sentiments agréables tout en laissant de côte les plats plus ardus, mais sains, de l’ascétisme et les demandes de la morale. Nous avons besoin des deux ! Nous avons besoin de nous sentir aimés et nous avons besoin d’être défiés. Face à la croix, rappelons-nous que de tout mal Dieu tire un plus grand bien.
3. L’écoute spirituelle. Ecouter les enseignements de l’Eglise est essentiel pour notre bien-être spirituel : " Celui qui vous écoute m’écoute ; celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé. " L’auteur britannique Graham Greene, catholique non pratiquant, a écrit : "je peux dire maintenant que mon manque de croyance est une preuve finale que l’Eglise est juste et que la foi est vraie. Je m’étais coupé pendant vingt années de la grâce et ma foi diminuait, comme les prêtres l’avaient prévu. Je ne crois pas en Dieu et son Fils et ses anges et ses saints, mais je sais la raison pour laquelle je ne crois pas et la raison c’est - que l’Eglise est vraie et ce qu’elle m’a enseigné est vraie. Pendant vingt ans je me suis privé de sacrements et je peux en voir l’effet. Le pain doit être plus que du pain. "
Dialogue avec le Christ Seigneur, ouvres mes oreilles que je puisse toujours t’entendre. Quand la fierté et la sensualité me poussent à prendre un chemin plus facile, quand je commence à tomber dans la routine, fais sonner une alarme spirituel qui me gardera sur la route qui mène au vrai bonheur : la vie éternelle avec toi.
Résolution Aujourd’hui j’embrasserai une croix que j’avais évitée par le passé.
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