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 - 28 mars 2024 - Saint Gontran
Date : dimanche 2 mars 2008
La m餩tation

 

Les méditations

A qui la faute ?

Saint Jean 9, 1-41

En sortant du Temple, Jésus vit sur son passage un homme qui était aveugle de naissance. Ses disciples l’interrogèrent : « Rabbi, pourquoi cet homme est-il né aveugle ? Est-ce lui qui a péché, ou bien ses parents ? » Jésus répondit : « Ni lui, ni ses parents. Mais l’action de Dieu devait se manifester en lui. Il nous faut réaliser l’action de celui qui m’a envoyé, pendant qu’il fait encore jour ; déjà la nuit approche, et personne ne pourra plus agir. Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. » Cela dit, il cracha sur le sol et, avec la salive, il fit de la boue qu’il appliqua sur les yeux de l’aveugle, et il lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé » (ce nom signifie : Envoyé). L’aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait. Ses voisins, et ceux qui étaient habitués à le rencontrer - car il était mendiant - dirent alors : « N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? » Les uns disaient : « C’est lui. » Les autres disaient : « Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. » Mais lui affirmait : « C’est bien moi. » Et on lui demandait : « Alors, comment tes yeux se sont-il ouverts ? » Il répondit : « L’homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue, il m’en a frotté les yeux et il m’a dit : ’Va te laver à la piscine de Siloé.’ J’y suis donc allé et je me suis lavé ; alors, j’ai vu. » Ils lui dirent : « Et lui, où est-il ? » Il répondit : « Je ne sais pas. » On amène aux pharisiens cet homme qui avait été aveugle. Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux. A leur tour, les pharisiens lui demandèrent : « Comment se fait-il que tu voies ? » Il leur répondit : « Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé, et maintenant je vois. » Certains pharisiens disaient : « Celui-là ne vient pas de Dieu, puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. » D’autres répliquaient : « Comment un homme pécheur pourrait-il accomplir des signes pareils ? » Ainsi donc ils étaient divisés. Alors ils s’adressent de nouveau à l’aveugle : « Et toi, que dis-tu de lui, puisqu’il t’a ouvert les yeux ? » Il dit : « C’est un prophète. » Les Juifs ne voulaient pas croire que cet homme, qui maintenant voyait, avait été aveugle. C’est pourquoi ils convoquèrent ses parents et leur demandèrent : « Cet homme est bien votre fils, et vous dites qu’il est né aveugle ? Comment se fait-il qu’il voie maintenant ? » Les parents répondirent : « Nous savons que c’est bien notre fils, et qu’il est né aveugle. Mais comment peut-il voir à présent, nous ne le savons pas ; et qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons pas non plus. Interrogez-le, il est assez grand pour s’expliquer. » Ses parents parlaient ainsi parce qu’ils avaient peur des Juifs. En effet, les Juifs s’étaient déjà mis d’accord pour exclure de la synagogue tous ceux qui déclareraient que Jésus est le Messie. Voilà pourquoi les parents avaient dit : « Il est assez grand, interrogez-le ! » Pour la seconde fois, les pharisiens convoquèrent l’homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent : « Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur. » Il répondit : « Est-ce un pécheur ? Je n’en sais rien ; mais il y a une chose que je sais : j’étais aveugle, et maintenant je vois. » Ils lui dirent alors : « Comment a-t-il fait pour t’ouvrir les yeux ? » Il leur répondit : « Je vous l’ai déjà dit, et vous n’avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous m’entendre encore une fois ? Serait-ce que vous aussi vous voulez devenir ses disciples ? » Ils se mirent à l’injurier : « C’est toi qui es son disciple ; nous, c’est de Moïse que nous sommes les disciples. Moïse, nous savons que Dieu lui a parlé ; quant à celui-là, nous ne savons pas d’où il est. » L’homme leur répondit : « Voilà bien ce qui est étonnant ! Vous ne savez pas d’où il est, et pourtant il m’a ouvert les yeux. Comme chacun sait, Dieu n’exauce pas les pécheurs, mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, il l’exauce. Jamais encore on n’avait entendu dire qu’un homme ait ouvert les yeux à un aveugle de naissance. Si cet homme-là ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. » Ils répliquèrent : « Tu es tout entier plongé dans le péché depuis ta naissance, et tu nous fais la leçon ? » Et ils le jetèrent dehors. Jésus apprit qu’ils l’avaient expulsé. Alors il vint le trouver et lui dit : « Crois-tu au Fils de l’homme ? » Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? » Jésus lui dit : « Tu le vois, et c’est lui qui te parle. » Il dit : « Je crois, Seigneur ! », et il se prosterna devant lui. Jésus dit alors : « Je suis venu en ce monde pour une remise en question : pour que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. » Des Pharisiens, qui se trouvaient avec lui, entendirent ces paroles et lui dirent : « Est-ce que nous aussi, nous sommes aveugles ? » Jésus leur dit : « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais vous dites : Nous voyons ! Votre péché demeure. »

Prière d’introduction Père, je viens vers toi comme l’aveugle-né. Je dépends totalement de ta grâce. Que la preuve de mon amour pour toi soit mon ouverture totale aux grâces que tu me donneras à travers cette méditation.

Demande Seigneur, fais que ma foi grandisse face à l’adversité.

Points de réflexion

1. A qui la faute ? Imaginons cette scène : au bord de la route, un homme aveugle depuis la naissance est assis à longueur de journée, se lamentant et mendiant quelques piécettes. Certaines personnes, mues par la compassion, laissent tomber une pièce de monnaie dans son bol, pensant en eux-mêmes, "Pauvre diable, vraiment il doit être un grand pécheur." Les disciples, bien qu’ils aient entendu les paraboles de miséricorde de Jésus , se demandent aussi si le malheur de cet homme n’est pas une punition. Voulant éviter un jugement rapide, ils proposent une autre possibilité : peut-être ce sont ses parents qui ont fauté ? Combien de fois, quand les malheurs arrivent, nous nous demandons si Dieu nous aime vraiment, s’il nous a oubliés, s’il se soucie vraiment de ce qui nous arrive. La réponse de Jésus à ce manque de foi est aussi directe que réconfortante : " Ni lui, ni ses parents. Mais l’action de Dieu devait se manifester en lui. "

2. La foi peut se fortifier aux moments d’adversité. La punition divine n’était donc pas l’explication de la cécité de cet homme. Elle allait, au contraire, permettre une mission divine de se réaliser. Comment les œuvres de Dieu se manifesteraient-ils en lui ? S’il ne s’agissait que d’une guérison physique, l’histoire se terminerait là à Siloé au moment où cet homme retrouve la vue. Au lieu de cela, l’évangéliste nous raconte ce qui se passe après. La vie simple du mendiant aveugle-né est devenue terriblement compliquée. Au lieu d’être accueilli par ses amis et sa famille se réjouissant du miracle, il rencontre la confrontation. La mésaventure est de taille ; l’hostilité des pharisiens est tangible. Pourtant, l’homme reste immuable dans sa foi en Jésus. En fait, avec chaque attaque à sa crédibilité et alors même que ses parents se tiennent prudemment à distance, l’attachement de l’homme à Jésus grandit encore. Voyons de quelle manière il parle de Jésus : "l’homme Jésus"… "il est un prophète"… "je crois, Seigneur." De l’"homme" au "prophète" au "Seigneur" : c’est l’œuvre de Dieu qui brille à travers cet apôtre peu probable ! Regardons les situations qui dans notre vie défient notre foi. Pourrions-nous, comme cet homme, renverser les choses et en faire des occasions pour grandir dans notre foi ? Comme lui, pourrions-nous devenir de meilleurs témoins de Jésus ?

3. Il se prosterna devant lui. La foi ne se développe pas seulement à travers l’adversité. Elle peut parfois faire un saut de géant. A aucun autre endroit du Nouveau Testament, avant la Résurrection, quelqu’un ne se prosterne en adoration devant Jésus. Cet homme, autrefois aveugle, est maintenant doué d’une vision éblouissante : Jésus est Seigneur, Jésus est Dieu ! Ce don est si grand, si merveilleux, qu’il ne peut l’ignorer. Il a été chassé de la synagogue ce qui, selon la culture juive de l’époque, était une sentence morale terrible ; rejeté par son peuple, il était devenu un paria. Pourtant il n’a aucun regret. La vision de la vérité spirituelle, la réalisation étonnante de la personne de Jésus vaut tous les sacrifices.

Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, je désire ardemment vivre de manière à te plaire en toutes choses. Aide-moi à reconnaitre lorsque tu désires effectuer des œuvres de Dieu à travers moi. Souvent je suis lent à voir la valeur positive d’une contrariété passagère. Mais je sais qu’avec ton aide je peux devenir un de tes témoins. Comme l’homme dont tu as guéri la cécité, je crie vers toi, "Je crois, Seigneur !"

Résolution Chaque fois que je rencontrerai une adversité, je ferai un acte de foi.



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