Les méditations
Le Zèle de la charité
Saint Marc 9, 38-40
Jean, l’un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu’un chasser des esprits mauvais en ton nom ; nous avons voulu l’en empêcher, car il n’est pas de ceux qui nous suivent. » Jésus répondit : « Ne l’empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ; celui qui n’est pas contre nous est pour nous. »
Prière d’introduction Seigneur Jésus, je crois en toi et en toutes les expressions de ton amour et de ta bonté au cœur de ma vie. Je crois en ton Eucharistie, où tu es devenu mon pain et prisonnier d’amour, pour m’enseigner la bonté du cœur. Je suis sûr que tu peux former mon cœur à mieux réagir, comme toi-même le fais, avec miséricorde et bonté. Je t’aime, Seigneur ; aide-moi à t’aimer par ma prière et ma charité croissantes. Marie, apprends-moi à aimer avec le cœur de ton fils.
Demande Jésus, rends mon cœur semblable au tien.
Points de réflexion
1. Un fils de tonnerre. Le jeune apôtre dit avec une ferveur incontrôlée, « nous avons essayé de l’empêcher. » Ils ont sûrement agi d’abord, puis ils ont consulté Jésus. Pourquoi l’ont-ils fait ? Qu’est-ce qui nous fait agir si souvent – un sens du zèle ! Nous savons ou pensons savoir ce qui est juste. « Que personne ne sorte des rangs ou nous le lui ferons savoir ! » de plus cette personne « ne nous suit pas », aussi ne devrait-elle pas agir en ton nom ! Qu’est-ce que ce « Fils de Tonnerre » a oublié ? Ce fait n’est-il pas un acte de charité ? Combien de fois est-ce que je porte un jugement sans avoir tous les éléments et sans tout d’abord consulter Jésus ?
2. Jugements de charité évangéliques. Jésus n’hésite pas à porter un jugement positif. Des miracles faits en son nom ne peuvent venir que de quelqu’un qui parle bien de lui. De plus, au-delà de toute logique, Jésus possède une intuition profonde. Il comprend toutes les actions avec un cœur charitable. Son jugement sera toujours fondé sur un désir de trouver le meilleur en chaque personne. Chaque action sera interprétée avec amour. C’est ainsi qu’il interprète les actions de la femme qui lui essuie les pieds avec ses cheveux et ses larmes, du paralytique qu’on fait passer par le toit, du collecteur d’impôts qui grimpe à un arbre pour l’apercevoir… Est-ce que j’accorde le ‘bénéfice du doute’ vis-à-vis des membres de ma famille, de mes enfants, de mes voisins ? Est-ce que je juge les autres avec un cœur plein de charité évangélique, ou est-ce que je recherche leurs fautes ? Est-ce que mon expérience de l’amour de Dieu me fait changer de regard ?
3. Pour ou contre Lui ? Jésus nous présente un simple acte de jugement. A moins qu’une personne ne se déclare contre nous, considérons-la pour nous. Nous devrions lutter pour aider les autres à être « pour nous ». Cherchons toujours à mettre en pratique ce sage conseil : « Croyez à tout le bien que vous entendez et ne croyez qu’au mal que vous voyez ». Ce parti pris de bonté va à l’encontre de notre tendance à juger et à dire du mal des autres avec le minimum d’évidence alors que nous réclamons des preuves solides pour en croire du bien. Pourquoi est-ce que je ne peux pas trouver d’excuses pour les faiblesses et les erreurs que je vois chez les autres ? Alors que je suis si prompt à me trouver des excuses ! Pourquoi ne puis-je pas ignorer leurs erreurs et négliger leurs fautes, ou au moins croire à leur bonne intention ? Pourquoi est-il si facile de parler mal des autres, de faire remarquer leurs défauts, de s’adonner à la médisance ? Serait-ce à cause des dimensions mesquines de mon propre cœur ?
Dialogue avec le Christ Cher Seigneur, donne-moi un cœur débordant de ton amour. Que ma première réaction soit charitable, pleine d’espérance et de constance. Ouvre-moi les yeux pour que je voie par la foi ton œuvre chez tous les hommes de toutes sortes et de toutes croyances. Aide-moi à repousser tous jugements personnels et inutiles avec un parti pris de charité. Que je « gagne des âmes » par ma bonté et que je ne manque jamais de charité dans ma lutte pour ton royaume.
Résolution Je riposterai à chacune de mes pensées non charitables par deux pensées charitables. De même je dirai deux paroles charitables pour celui contre qui j’ai prononcé un mot méchant.
RC-SPIP-NUM:3169
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