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 - 14 décembre 2024 - Saint Jean de la Croix
Date : samedi 28 juin 2008
La m餩tation

 

Les méditations

Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies

Saint Matthieu 8, 5-17

Jésus était entré à Capharnaüm ; un centurion de l’armée romaine vint à lui et le supplia : « Seigneur, mon serviteur est au lit, chez moi, paralysé, et il souffre terriblement. » Jésus lui dit : « Je vais aller le guérir. » Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres ; je dis à l’un : ’Va’, et il va, à un autre : ’Viens’, et il vient, et à mon esclave : ’Fais ceci’, et il le fait. » A ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi. Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du Royaume des cieux, et les héritiers du Royaume seront jetés dehors dans les ténèbres ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. » Et Jésus dit au centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. » Et le serviteur fut guéri à cette heure même. Comme Jésus entrait chez Pierre, il vit sa belle-mère couchée avec de la fièvre. Il lui prit la main, et la fièvre la quitta. Elle se leva, et elle le servait. Le soir venu, on lui amena beaucoup de possédés ; il chassa les esprits par sa parole et il guérit tous les malades. Ainsi devait s’accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies.

Prière d’introduction Dieu éternel et tout-puissant, tu es la lumière de toutes les lumières, et le jour qui ne finit pas ; dès le matin de ce jour nouveau, nous te prions : que la clarté de ta présence, en chassant la nuit du péché, illumine nos cœurs.

Demande Seigneur, augmente ma foi.

Points de réflexion

1. Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. Non seulement le centurion a une grande foi mais il a aussi une grande humilité. Sa situation est trop grave pour faire semblant d’être humble, surtout que Jésus vient d’accepter d’aller guérir son serviteur. Son humilité est réelle, profonde et elle découle de sa grande confiance et l’estime qu’il a pour Jésus-Christ. Il a foi en Jésus. L’Eglise nous demande d’avoir cette même humilité chaque fois que nous nous approchons de la Communion à la messe : « Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri. »

2. Quand Jésus entendit cela, il fut plein d’admiration. Que donc a pu forcer ainsi l’admiration de Jésus ? La foi du centurion. La foi en sa personne, en sa puissance, en son plan divin. Un jour, Jésus réprimanda Pierre. C’était au moment où il a saisi sa main quand Pierre commença à se noyer : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » (Matthieu 14,31) Y a-t-il quelque chose en Jésus qui puisse nous faire manquer de confiance ? Non, rien. Le manque est en nous. C’est notre manque de foi. Le remède se trouve en la prière, surtout en contemplant les grandes vérités de la foi : le baptême, la confession et l’Eucharistie. Si la foi du centurion suscite l’admiration de Jésus, nous pouvons justement en déduire qu’il est terriblement blessé par notre manque de foi et de confiance en lui.

3. Que tout se passe pour toi selon ta foi. La remarque de Jésus s’apparente à ce que nous disons dans le « Notre Père » : Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. C’est-à-dire : « Que ma façon de pardonner aux autres soit la mesure avec laquelle je suis pardonné. » Jésus révèle ici que notre degré de foi est ce qui nous indique que nous possédons déjà ce que nous demandons à Dieu. Dans la première prière eucharistique de la messe, nous disons : « Tu connais notre foi et notre attachement. » Ceci est à la fois consolant et inquiétant. Consolant, en ce que le Christ connaît le degré exact de notre foi, la sincérité de notre coeur, il n’est pas nécessaire de se présenter à lui ou de lui prouver quoi que ce soit. Alarmant, en ce que notre foi n’est pas aussi ferme qu’elle devrait l’être. Par conséquent, il nous faut répéter ce qu’un homme dit un jour à Jésus : « Je crois ! Viens au secours de mon peu de foi ! » (Marc 9,24)

Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, tu es digne de toute ma foi. Aide-moi à fixer mon regard sur toi, comme le centurion et les grands saints l’ont fait. J’ai confiance que tout ce que tu me demanderas sera toujours pour mon plus grand bien. Mère très pure, rends mon cœur tout à Jésus.

Résolution Aujourd’hui, je prendrai quelques instants pour lire et méditer le chapitre 11 de la lettre de saint Paul aux Hébreux.



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