Les méditations
Nous ne faisons aucune faveur à Dieu
Saint Luc 17, 7-10
Jésus disait aux Apôtres : « Lequel d’entre vous, quand son serviteur vient de labourer ou de garder les bêtes, lui dira à son retour des champs : ‘Viens vite à table’ ? Ne lui dira-t-il pas plutôt : ‘Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et que je boive. Ensuite tu pourras manger et boire à ton tour.’ Sera-t-il reconnaissant envers ce serviteur d’avoir exécuté ses ordres ? De même vous aussi, quand vous aurez fait tout ce que Dieu vous a commandé, dites-vous : ‘Nous sommes des serviteurs quelconques : nous n’avons fait que notre devoir.’ »
Prière d’introduction Je t’aime, Seigneur, parce que tu es l’amour même. Pardonne tout ce qui, en moi, ne vient pas de ton amour et ne le reflète pas. Si je dois devenir ce que tu veux que je sois, cela ne surviendra que si je te permets d’agir en moi.
Demande Seigneur, vide-moi de moi-même et remplis-moi de ta présence pour que je fasse ta volonté par amour.
Points de réflexion
1. La dureté de qui ? Les paroles du Christ hérissent nos plumes sensibilisées à la démocratie. L’homme que Jésus décrit est quelqu’un pour qui nous n’aurions pas voté. Et, en effet, nous ne l’avons pas fait. Notre réaction à la dureté dans cet Évangile révèle quelque chose de notre propre insensibilité envers Dieu. Comment oserions-nous questionner les actions et les motifs de Dieu par rapport à nous ? Malheureusement, c’est un phénomène largement répandu. Nous nous acceptons tel que nous sommes, nous laissons les circonstances dicter des principes et nous appliquons à l’Evangile des critères qui sont de l’ordre de la nature humaine. Cependant, à l’instant où nous commençons à réduire Dieu à nos propres concepts, nous violentons notre relation avec lui et elle devient impure. Mettre Dieu au banc des accusés et le juger est pour nous une périlleuse aventure.
2. Le devoir oblige. Jésus parle de devoir. Ce mot n’a pas bonne presse de nos jours. Mais l’Evangile tient toujours et nous continuons d’être liés à nos devoirs bien que cette notion ne jouisse plus du soutien populaire. Être mécontent de notre devoir ordinaire peut être un signe d’ambition malsaine ou de paresse. Il y a une différence entre l’ambition humaine et sa contrepartie céleste. Le chrétien peut être insatisfait de sa présente condition d’existence et de tout ce qu’elle comporte : dans ce cas, l’ambition du ciel pousse à nous élever au-dessus du monde qui nous entoure. Mais en attendant notre récompense éternelle, nous demeurons fidèles.
3. La faveur que Dieu nous fait. D’après ce que dit le Seigneur, il est clair que Dieu fait connaître sa volonté. Il la révèle à ses enfants bien-aimés et se fondant sur notre amoureuse obéissance rendue possible par sa grâce, il nous invite à entrer en communion avec lui. L’ultime don est d’être invités à partager son plan salvifique, à être rendus participants à sa volonté. Quel privilège que de connaître la volonté de Dieu ! Mais aussi quel honneur qu’il nous soit permis de l’accomplir ! En effet, nous ne faisons aucune faveur à Dieu en l’accomplissant. Au contraire, c’est Dieu qui nous fait une faveur en nous révélant sa volonté et en nous permettant de l’accomplir. « Obéir à Dieu », a dit Padre Pio de Pietrelcina, « est ma plus grande gloire. »
Dialogue avec le Christ Seigneur, tu n’as pas besoin de mon obéissance, mais moi j’en ai besoin. Tu la veux dans mon intérêt, pour que je puisse entrer en communion avec toi. Mais il ne suffit pas de t’obéir. Tu veux que cette obéissance soit amoureuse. C’est ta condition : « Si vous observez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme, en observant les commandements de mon Père, je demeure dans son amour. » (Jean 15 ,10) Aide-moi à demeurer dans ton amour.
Résolution Je prendrai un moment de réflexion aujourd’hui pour voir si mon travail, mes études, ma vie familiale et sociale sont non seulement guidés par la volonté de Dieu mais également s’ils la reflètent.
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