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 - 15 avril 2024 - Saint Paterne
Date : samedi 17 mars 2012
La m餩tation

 

Les méditations

Le pharisien et le publicain : fausse et vraie justice

Evangile selon St Luc, chapitre 18, 9-14

Jésus dit une parabole pour certains hommes qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient tous les autres :
« Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L’un était pharisien, et l’autre, publicain. Le pharisien se tenait là et priait en lui-même : ’Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes : voleurs, injustes, adultères, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.’ Le publicain, lui, se tenait à distance et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : ’Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis !’ Quand ce dernier rentra chez lui, c’est lui, je vous le déclare, qui était devenu juste, et non pas l’autre. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. »

Prière d'introduction
Qui se tiendra dans le lieu saint ? L’homme au coeur pur, aux mains innocentes qui ne livre pas son âme aux idoles et ne fait pas de faux serments (Ps 23). Crée en moi un coeur pur, ô mon Dieu, renouvelle et affermis en moi mon esprit (Psaume 50).

Demande
Seigneur, donne-moi en ce jour un coeur vrai, un coeur contrit, conscient de mon péché et confiant en ton amour.

Points de réflexion

1. Un décalage entre l’être et le paraître. En route vers Jérusalem, Jésus nous accompagne sur notre chemin de Carême. Il guérit nos maladies et nous enseigne au sujet de la vie chrétienne. A travers la parabole que nous venons d’entendre, Jésus illustre le décalage qu’il peut y avoir entre l’être et le paraître, dans nos cœurs, dans notre prière et dans notre aspiration à la justice et à la sainteté. Ce décalage, que l’on appelle hypocrisie, est malheureusement souvent présent en nous.
Jésus tu connais bien les fragilités de nos cœurs. Tu sais bien comment nos belles résolutions de conversion se dissipent dans la vanité de nos désirs et s’endorment dans l’oubli (cf. Osée 6, 4). Nos démarches de conversion sont souvent choisies à bon marché (cf. Osée 6, 1-3).
La vie est marquée par le dynamisme de constant renouvellement, autant dans l’ordre physique que dans l’ordre moral. Dès que s’établit la routine, les habitudes se figent et les pratiques sont faussées : une certaine sclérose spirituelle atteint l’âme. C’est pour cela que Dieu dit qu’il préfère un cœur contrit, qui sait se remettre en cause, à des sacrifices ou autres actions rituelles sans l’engagement personnel (cf. Psaume 50, 18-19).

2. Le mauvais tour. Lorsqu’on écoute bien la prière du Pharisien - "merci Seigneur, parce que je ne suis pas comme les autres / parce que paie la dîme, je jeûne ?" etc. (cf. Luc 18), on peut découvrir que sa louange n’est pas adressée à Dieu, mais en définitive à lui-même ; l’objet de son action de grâce ne sont pas les bienfaits de Dieu, mais les siens. On pourrait presque dire que sa prière est athée : un pratiquant qui n’a pas la foi. Et cela nous concerne aussi : notre prière et notre culte à Dieu s’arrêtent souvent sur un horizon rituel, alors qu’ils doivent atteindre une dimension existentielle. Comment sortir de cet écueil ?
Jésus nous donne la réponse en nous montrant l’exemple du publicain : non pas qu’il loue son péché, mais il met en valeur la sincérité de sa confession. Lui, il a besoin de pardon et de miséricorde, car il a de quoi se remettre en question - voilà la leçon qu’en a à tirer le chrétien.
Et moi qui vais presque tous les dimanches à la messe, suis engagé dans ma paroisse, verse régulièrement le denier du culte et fais des dons à des organisations caritatives - est-ce que j’ai besoin du pardon de Dieu ? Est-ce que je me confesse ?

3. Ma prière, une montée au temple. Les deux allaient prier ; les deux allaient accomplir un devoir de religion. Mais l’un y allait pour s’acquitter d’une obligation, tandis que l’autre en a ressenti une véritable nécessité, une douleur dans l’âme. Et voilà que le fruit de la prière est complètement opposé. Lorsque le premier repart, sa prière aura été stérile : il aura grandi dans son orgueil mais pas dans la sainteté. L’autre aura humblement imploré le pardon de Dieu et entamé un chemin de conversion.
La prière est comme une montée au temple, non pas extérieur, mais à l’intérieur de notre âme, de notre cœur et de nos forces. Ouvrons-nous à la douce conversation de cœur à cœur avec Dieu qui renouvelle l’âme, la rend plus sereine et plus solide sur le chemin de la vie. Dieu peut prendre place dans ce temple intérieur. Les décisions deviennent plus évidentes, les sacrifices plus motivés et éclairés d’amour. Tout prend une nouvelle signification.

Dialogue avec le Christ
Seigneur, aie pitié de moi, car je suis un pauvre pécheur. Jésus, j'ai confiance en ton amour. Viens habiter en moi. Aide-moi à être vraiment pur, pour t'accueillir avec plus de délicatesse et de soin dans une maison bien rangée, le sanctuaire de mon âme. Donne-moi le courage de reconnaître que moi aussi je suis pécheur, que j'ai besoin de ton pardon, fais-moi croire en ta miséricorde et renouvelle ma capacité d'aimer. Que ton nom soit béni dans ma vie, toujours et à jamais. Amen.

Résolution
e fais une prière pour demander pardon à Dieu et je m'applique à un détail de charité autour de moi en ce jour (une "b.a." améliorée).



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