Les méditations
Le Magnificat
Evangile selon St Luc, chapitre 1, 46-56
Marie dit alors : « Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s’est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s’étend d’âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras,
il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes,
il élève les humbles.
Il comble de bien les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d’Abraham et de sa race à jamais. »
Prière d'introduction
Dans ton voyage vers Bethléem, montée sur un âne, tu médites, Maman Marie, toi qui portes Jésus. Rends mon cœur semblable au tien, à ton cœur si uni au cœur miséricordieux de notre Dieu.
Demande
Joie profonde et immense d’être plongé dans le cœur miséricordieux de notre Dieu.
Points de réflexion
1. Ce Magnificat est une fenêtre qui s’ouvre sur le cœur de Marie. Et nous y contemplons un chant à la miséricorde du Seigneur qui est pour tous et pour toujours. C’est un chant qui peut s’exprimer de bien des manières, comme c’est le cas si simple de Claire : un jour elle doit être prise en photo en posant seule. Elle n’aime pas ça, ou alors que ce soit des photos spontanées, ou avec d’autres. Elle est donc embêtée et mal à l’aise... Juste avant le flash, le photographe lui glisse : « Souris, Dieu t’aime ! » Effet immédiat non contrôlé : Claire sourit. Qui n’est pas concerné par ce « Dieu t’aime ! » ? Qui ne trouve pas sa place dans le cœur de Dieu ? Absolument personne. Oui, cette miséricorde qui s’étend d’âge en âge est infinie, sans limite. Elle est pour tous, même le pire des scélérats. Parce que, quel que soit le scélérat que nous soyons, le cœur de Dieu brûle du désir de nous serrer contre Lui. Rien ne peut L’empêcher de nous aimer. Il ne veut pas la mort du méchant, Il entend le cri du malheureux, Il élève les humbles, Il comble de biens les affamés. Chacun de nous est un mendiant de cette miséricorde du Bon Dieu et, en même temps, un récipient comblé de cet amour, dans la mesure où nous voulons bien le recevoir. Si nous ouvrons une fenêtre de notre cœur, ne sortira-t-il pas aussi un chant à la miséricorde ?
2. Cette miséricorde ce n’est pas pour Lui-même. Il n’en tire aucun bénéfice pour Lui. Sa miséricorde, c’est pour moi et pour moi aujourd’hui. Il a jeté les yeux sur moi. Quel regard d’amour et de tendresse ! Il est la lumière qui éclaire mon obscurité. Il est la force qui me soutient quand je faiblis. Il est celui qui est avec moi et me comprend dans ma solitude. Il est celui qui vient vers moi quand je m’éloigne ; le bon samaritain, qui vient me redonner vie quand je suis à demi-mort sur la route. Il est la paix que je cherche dans mon tiraillement et mon inquiétude. Il est la source qui lave et désaltère sur ce long et harassant chemin vers l’éternité.
3. Dieu mon sauveur. Il vient l’Emmanuel ! Il est là, lui, Dieu avec nous. Quel mystère que Dieu, Créateur de tout, de l’univers visible et invisible, ait voulu venir partager notre vie, se faire homme parmi les hommes pour nous libérer, pour que nous soyons des hommes libres, dès cette vie. Mystère d’un Dieu qui vient dans notre histoire, dans notre monde ! Il ne nous demande pas de monter vers Lui, c’est Lui qui descend à nous et se fait à notre réalité. Comment la Sainte Vierge contemplait-elle ce mystère ? Quelle louange ne s’exhalait constamment de son être, tel l’encens, en prière continue vers Dieu pour chanter sa miséricorde.
Dialogue avec le Christ
Jésus, visage du Père, Dieu de miséricorde, je T’adore. Je voudrais me plonger dans Ta miséricorde infinie. Par elle je m’abandonne à Toi comme la Sainte Vierge Marie, que Tu as comblée parce qu’elle s’est abandonnée entre Tes mains.
Résolution
Réaliser une consécration à la Sainte Vierge Marie, si possible en famille (exemple de consécration à Marie : prière de St Louis Marie Grignion de Montfort).
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