Les méditations
La visitation : elle fut remplie de l’Esprit Saint
Evangile selon St Luc, chapitre 1, 39-45
En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte :
« Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
Car, lorsque j’ai entendu tes paroles de salutation, l’enfant a tressailli d’allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Prière d'introduction
La charité est l’œuvre de l’Esprit Saint, l’amour vient de Dieu, Lui l’Amour. Sainte Vierge Marie, sur le point de mettre Jésus au monde, rends-moi docile à l’Esprit Saint, tant pour accepter ce que Dieu désire, que pour me laisser entraîner par l’amour, pour aimer mon prochain.
Demande
Docilité à l’Esprit Saint.
Points de réflexion
1. L’œuvre majeure de l’Esprit Saint est l’ Incarnation. Il a formé Jésus, Dieu lui-même, dans le sein de Marie. « Tu m’as fait un corps » (Heb 10,5). Lui seul est capable de ce miracle, œuvre supérieure, même à la création de l’univers, de toutes les créatures visibles et invisibles. En effet, nous restons bouche bée face à la majesté des montagnes, l’immensité de l’océan, et plus encore devant celle de l’univers que nous n’avons pas fini de découvrir ; nous nous émerveillons devant la perfection d’une petite fleur ou le mécanisme des cellules ou du corps humain. Nous devinons un reflet de la beauté des anges et de la musique céleste. Toutes ces créatures sont dignes d’émerveillement. Mais alors qu’en est-il de Dieu lui-même ? Dans l’ Incarnation il ne s’agit pas d’une créature, mais du Créateur ! Œuvre incroyable pour notre intelligence humaine. L’Esprit Saint a formé un corps à Dieu. Cette puissance, ce miracle, nous le contemplons dans ce mystère de Noël.
2. « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi. » (Gal 2,20) Ceci ne se réalisera pas le jour où j’atteindrai la perfection. Ah, cette perfection tant désirée plus ou moins consciemment : que je ne tombe plus dans telle tentation, que je vainque tel défaut, que j’acquière telle vertu, que j’arrive à ne plus m’énerver quand... Non, cette réalité a lieu ici et maintenant : le Christ vit en moi. Pas seulement dans tel bon prêtre ou telle religieuse... mais en moi, tel que je suis et malgré ce que je connais de moi-même ! Par la grâce reçue au baptême, je partage la vie divine, la vie de Jésus. Ce mystère insensible mais bien réel est celui de l’Esprit Saint qui demeure en nous.
3. Ne sommes-nous pas « temple de l’Esprit Saint » (1 Co 6,19) et « corps du Christ » (1 Co 12,27) ? C’est le même qui est à l’œuvre : l’Esprit Saint. Lui seul peut former en nous le visage du Christ. Encore une fois, c’est un miracle. Ce n’est pas un résultat de mon potentiel, aussi élevé soit-il, et encore moins une dette que le Seigneur avait envers moi. Mais en Marie, l’Esprit a formé Jésus une fois pour toutes. En nous, c’est une œuvre en cours, jour après jour, qui requiert Sa main et notre collaboration constante, faite de confiance et du don de nous-mêmes à Dieu, pour qu’Il fasse de nous comme bon Lui plaira.
Dialogue avec le Christ
Jésus, que je dies, comme Toi, à notre Père : « Me voici, je suis venu pour faire ta volonté. » (Heb 10,9)
Résolution
Donner plus d’importance et d’attention à Dieu qu’à moi, à ce Dieu qui est en moi au milieu de mes actions et préoccupations d’aujourd’hui.
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