Les méditations
Jésus : un choix
Evangile selon St Marc, chapitre 9, 41-50
Jésus disait à ses disciples : « Celui qui vous donnera un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense. Celui qui entraînera la chute d’un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu’on le jette à la mer. Et si ta main t’entraîne au péché, coupe-la. Il vaut mieux entrer manchot dans la vie éternelle que d’être jeté avec tes deux mains dans la géhenne, là où le feu ne s’éteint pas. Si ton pied t’entraîne au péché, coupe-le. Il vaut mieux entrer estropié dans la vie éternelle que d’être jeté avec tes deux pieds dans la géhenne. Si ton œil t’entraîne au péché, arrache-le. Il vaut mieux entrer borgne dans le royaume de Dieu que d’être jeté avec tes deux yeux dans la géhenne, là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. Car tout homme sera salé au feu. C’est une bonne chose que le sel ; mais si le sel cesse d’être du sel, avec quoi allez-vous lui rendre sa force ? Ayez du sel en vous-mêmes, et vivez en paix entre vous. »
Prière d'introduction
Père, merci d’avoir fait de moi Ton enfant par le baptême. Merci de m’avoir donné la foi et de m’avoir gardé Jusqu’à aujourd’hui. Tu es en moi, parce que j’ai Ta vie en moi. Tu es en moi.
Demande
Prendre conscience de la vie que Dieu me donne et du choix que j’ai à faire pour suivre le Christ.
Points de réflexion
1. Jésus, plus souvent présenté comme Bon Pasteur, comme celui qui accueille tous ceux qui viennent à Lui, demande aussi une radicalité, un choix clair : ou avec Lui ou contre Lui. Ainsi Il demandera aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » (Jn 6,67) Il laisse libre mais Il exige une décision. On ne peut être à moitié dans la vie et à moitié dans la mort. Le sel est bon ou mauvais, il ne peut être les deux en même temps. Il n’y a pas de demi-mesure avec Dieu. Ce choix, nous l’effectuons plus ou moins consciemment, mais nous le faisons certainement par nos actions. Nous choisissons notre camp pendant que nous sommes sur terre, par notre vie. Dieu désire, plus que tout notre bonheur, que nous vivions avec Lui, de sa vie ! Mais Il ne nous y oblige pas. Pour que l’homme puisse aimer, Dieu prend le risque qu’il puisse pécher. A nous de Le choisir. Lui, fait tout pour que je le connaisse, que je découvre l’amour immense qu’Il a pour moi, pour que je L’aime en retour.
2. Qu’est-ce que le péché que Jésus mentionne trois fois dans cet enseignement à ses apôtres ? Aujourd’hui, dans le langage courant, ce mot « si » négatif n’est pratiquement plus utilisé. On utilise plutôt les mots coupable ou responsable. Dans l’Ancien Testament, la notion de péché a mis longtemps à s’éclaircir. Trois mots sont employés : le premier évoque l’idée de rater une cible, un manquement. Le second évoque l’idée de dévier, sortir du chemin, traduit en français par transgression. Le troisième évoque l’idée de révolte. L’idée de faute n’apparaît que plus tard, avec l’exil à Babylone. En relisant son histoire, le peuple découvre sa faute, et découvre le pardon de Dieu.
Cette prise de conscience se fait à travers ce pardon. Jésus veut nous faire comprendre qu’il est important de se reconnaître pécheur ! C’est difficile et peut-être rare. Beaucoup de gens ont conscience d’avoir fait des fautes, mais pas forcément d’avoir commis des péchés. Faire une faute, c’est violer un précepte de morale ou un code légal ? par exemple voler, mentir, brûler un feu rouge. Le péché est quelque chose de plus profond ! Ce n’est pas violer un précepte de morale, c’est abimer une relation d’amour avec quelqu’un ! Le péché se situe donc toujours en rapport à la relation avec quelqu’un. Le péché, c’est la faute qui prend toute sa dimension.
3. Jésus est ambitieux pour nous : « soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait ». (Mt 5,48) Il nous appelle à la sainteté (c’est le contraire du péché). Avons-nous cette ambition ? Être chrétien est un choix de vie. L’amour est exigeant... Que pouvons-nous faire ? La réalité que nous connaissons, est qu’aucun de nous n’est parfait, comme en témoigne notre besoin répété de confession... Dieu le sait, Il nous connaît. Il nous fait entrer dans la vie. Non parce que nous l’avons gagnée, mais parce que le Christ nous l’a gagnée. Depuis le jour de notre baptême, Dieu dépose en nous la vie du Fils, l’Esprit Saint. Nous avons en nous la Vie, la vie de Dieu.
Dialogue avec le Christ
Jésus, merci de me donner ta vie ! Aide-moi à être conscient que ce n’est pas moi qui me donne la vie. Je la reçois.
Résolution
« Saler » la terre sur laquelle Dieu m’a mis, par mon témoignage.
Cette méditation a été écrite par