Les méditations
La justice nouvelle supérieure à l’ancienne
Evangile selon St Matthieu, chapitre 5, 27-32
Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras pas d’adultère. Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme et la désire a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. Si ton œil droit entraîne ta chute, arrache-le et jette-le loin de toi : car c’est ton intérêt de perdre un de tes membres, et que ton corps tout entier ne soit pas jeté dans la géhenne. Et si ta main droite entraîne ta chute, coupe-la et jette-la loin de toi : car c’est ton intérêt de perdre un de tes membres, et que ton corps tout entier ne s’en aille pas dans la géhenne.
Il a été dit encore : Si quelqu’un renvoie sa femme, qu’il lui donne un acte de répudiation.
Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui renvoie sa femme, sauf en cas d’union illégitime, la pousse à l’adultère ; et si quelqu’un épouse une femme renvoyée, il est adultère. »
Prière d'introduction
Les foules se sont rassemblées devant Toi et Tu veux leur annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume, Tu veux semer en elles, ce que le Père T’a envoyé révéler aux hommes de toutes les époques, de toutes civilisations et de tous les âges. Tu m’appelles, moi aussi, à accueillir ta parole et à la laisser germer en moi. Seigneur, je veux T’écouter pour me laisser purifier et me convertir à ta Vérité.
Demande
Seigneur, tu as promis de venir et de t’installer dans le cœur de celui qui s’ouvre quand tu frappes à la porte. Accorde-moi la grâce de t’ouvrir mon intelligence, mon cœur et tout mon être, pour te laisser faire ta demeure en moi.
Points de réflexion
1. « Ecoutez-moi et vous aurez la vie. » Tu viens de parcourir toute la Galilée en guérissant les nombreux malades qu’on t’amenait, en consolant les affligés et en réconfortant les découragés. En faisant ainsi, tu voulais que soit annoncée la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu. Les foules te suivent et sont avides de t’écouter, elles ont soif de tes paroles, parce que tu enseignes avec autorité et pas comme les scribes... Maintenant, tu leur indiques les chemins à suivre et ceux qui sont à éviter, si elles veulent arriver au bonheur éternel. En ce moment, tu veux qu’elles comprennent que le Royaume est ouvert à celui qui a le cœur pur, un cœur qui n’est pas comme celui des pharisiens, qui obligent les gens à obéir à des préceptes creux et sans vie. Tu veux que tes auditeurs se gardent de vaines pratiques et de faux discours, qui ne font que tromper les gens et les éloigner de la vie que Tu es venu leur offrir.
2 . « On vous a dit et moi je vous dis. » Les gens sont rassemblés au pied de la montagne, près du Lac et ils écoutent les réponses aux questions qu’ils n’osent pas poser à ceux qui les guident. Ces questions peuvent être complexes, parce qu’elles remettent en cause un système bien établi qui repose en grande partie sur la Loi que Moïse a fait connaître au peuple de Dieu. « On vous a dit... et moi je vous dis... ». Cette façon de parler, en opposant ce qui a été dit et ce que tu es venu dire, te permet de leur faire comprendre que l’important n’est pas d’appliquer la Loi parce que c’est la Loi, serait elle-même dictée par Dieu à Moïse. Il n’est pas question de « se couper la main » ni de « s’arracher l’œil droit », mais il faut agir en fonction de ce que notre conscience nous dicte, pour garder l’intimité avec Dieu, notre Créateur. A l’origine Dieu nous a créés capables de suivre naturellement le chemin de sa volonté, mais le mal est entré dans nos cœurs : tu veux que nous comprenions que, pour ne pas sacrifier, en un seul instant, la vie éternelle qui nous est promise, il est absolument nécessaire de maîtriser nos propres passions. Tu veux aussi que nous comprenions, que l’âme de celui qui est en face de nous vaut plus que tout l’or du monde et que nous ne devons pas la scandaliser.
3 . Tu n’es pas venu abolir, mais accomplir : pas un iota ne sera changé de la Loi... as-tu dit dès le début de ton enseignement. « Avant que ne passent le ciel et la terre... », rien de la loi ne sera détruit ni, non plus, regardé comme intangible. Tu ne veux pas changer ce que Dieu ton Père a établi, au contraire, tu veux le renouveler et l’accomplir toi-même pour le parfaire. Tu veux l’accomplir en l’éclairant d’une lumière nouvelle : en opposant les « on vous a dit... et moi je vous dis... », Tu te donnes une autorité nouvelle par rapport à cette Loi... une autorité divine que personne ne pourra contester. Celle que tu as reçue du Père et qu’il t’a envoyé annoncer au monde : tu es Dieu, Fils de Dieu : « le Père et toi êtes un » (Jn 10,30). Au cours de sa catéchèse du 14 octobre 1987, le Pape Jean Paul II, disait : « On peut dire que dans cette expression six fois répétée résonne l’écho de la définition que Dieu a donnée de lui-même et que Jésus s’est aussi attribuée : « Je suis ».
Dialogue avec le Christ
Seigneur, tu ne fais rien sans que ton Père ne te dise de le faire. Tu es venu annoncer aux hommes la bonne nouvelle de leur salut, mais tu sais que nos esprits sont lents à croire et à se soumettre. Tu sais, que ce tu es en train de semer germera dans les générations à venir. Tu sais, que la moisson est abondante et que les ouvriers sont peu nombreux. Seigneur, parce que c’est un désir de ton cœur, je sais que Tu vas inviter un grand nombre de moissonneurs...
Résolution
Tu nous as demandé de prier le Père d’envoyer des ouvriers à la moisson. Seigneur, je vais te prier pour que Tu n’oublies pas d’envoyer aussi des semeurs ! Le monde a besoin de toi.
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