Les méditations
Discours sur la montagne : le vrai trésor ; la lumière intérieure
Evangile selon St Matthieu, chapitre 6, 19-23
Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Ne vous faites pas de trésors sur la terre, là où les mites et la rouille les dévorent, où les voleurs percent les murs pour voler.
Mais faites-vous des trésors dans le ciel, là où les mites et la rouille ne dévorent pas, où les voleurs ne percent pas les murs pour voler.
Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.
Prière d'introduction
Jésus, sois ma lumière ! Sois celui qui illumine ma vie, qui je suis, ce que je fais, ceux qui m’entourent, les circonstances de ma vie, mon but, mes rêves.
Demande
Que Jésus soit ma lumière.
Points de réflexion
1. La lampe du corps, c’est l’œil. Nous connaissons par nos sens. L’œil nous permet de voir : c’est une fenêtre sur la réalité. Une fenêtre laisse entrer la lumière et l’intérieur est illuminé. Par l’œil nous connaissons. D’ailleurs le verbe voir est souvent synonyme de connaître dans le langage biblique (cf. Jn 14,7-9 ; Jn 1,39). Le corps qui connaît représente la personne toute entière. Dieu nous a donné la lumière pour voir, et donc pour connaître. Si nous ne connaissons pas, à quoi servent nos yeux ? Si nos yeux ne voient pas, nous sommes dans les ténèbres. Il n’y a pas de stade intermédiaire : ou on avance ou on recule. C’est la même chose dans les relations humaines et dans la vie spirituelle : ou l’amour grandit ou il diminue. Donc, ou nous connaissons de plus en plus et nous nous approchons ou nous nous éloignons et nous nous perdons. Le problème n’est pas ici de ne pas être attentif à ce qui se passe autour de nous. C’est plus grave : il s’agit de ne pas connaître Dieu. Le Seigneur le reprochait à son peuple : « Le Seigneur est en procès contre les habitants du pays : il n’y a ni fidélité ni amour, ni connaissance de Dieu dans le pays ,mais parjure et mensonge, assassinat et vol, adultère et violence, et le sang versé succède au sang versé. Voila pourquoi tout le pays est en deuil » (Os 4,1-3) et « mon peuple périt faute de connaissance » (Os 4, 6). Parce que s’éloigner de Lui, qui est la vie (Jn 14,6), c’est la mort. Voila pourquoi c’est grave. Non parce que le code ou la loi est bafoué, mais parce que l’homme meurt !
2. Jésus est la lumière. La vie contre la mort. La lumière contre les ténèbres. Cette vie et cette lumière, c’est Dieu lui-même qui vient dans le monde. Jésus se révèle à nous en disant : « Moi, je suis la lumière du monde. Qui me suit ne marche pas dans les ténèbres » (Jn 8,12). Lui qui n’a jamais brillé comme nous l’espérions. Nous le voyons en effet pauvre nourrisson dans cette misérable crèche ; puis vivant simplement chez ses parents à Nazareth, le fils du charpentier ; puis prêchant pendant sa vie publique, où beaucoup se demandaient « mais qui est-il celui-là ? » (cf. Mc 6,1) ; et il termine sur la croix où « l’obscurité se fit sur la terre entière » (Mc 15,33), dans la plus grande honte, seul, abandonné, un échec total. Et pourtant, écoutons-le nous répéter : « Moi, lumière, je suis venu dans le monde, pour que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. » (Jn 12,46)
3. Qui regarde vers lui resplendira. Celui qui suit Jésus peut le faire parce que, d’abord, le Christ l’a sauvé, l’a appelé par son nom, l’a fait entrer dans son bercail, il s’est donné à nous, il s’est fait connaître, lui, la lumière. Ses brebis connaissent sa voix et elles le suivent (cf. Jn 10,1-18). Personne ne se donne la vie à soi-même, que ce soit la vie naturelle ou la vie surnaturelle. Nous la recevons du seul qui peut la donner, de celui qui est la Vie : Dieu. Ce Dieu tout-puissant ne se contente pas de nous donner la vie. Il veut que nous l’ayons en surabondance, que nous l’ayons en plénitude, c’est-à-dire que nous vivions en Lui. C’est là notre plus grand bonheur : le ciel, vivre avec Dieu, là où il n’y a plus de ténèbres. Là où « qui regarde vers lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage » (Psaume). C’est de cette lumière que Saint Paul écrit : « S’il faut se glorifier, c’est de mes faiblesses que je me glorifierai » (1ere lecture). Parce qu’il a ancré son regard dans le Christ, qu’il suit par sa vie, en mettant ses pas dans ses traces, en ne cherchant pas la fausse lumière du monde, mais la vraie lumière qui illumine sa vie.
Dialogue avec le Christ
Seigneur je Te prie pour que tous aient la vie. Que tous ceux qui Te connaissent, rayonnent par leur vie, soient tes témoins, pour que beaucoup d’autres soient illuminés par Toi.
Résolution
Prendre un moment de réflexion et de prière, pour voir ma vie ou une circonstance de ma vie à la lumière du Christ et en goûter le sens.
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