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 - 21 novembre 2024 - Présentation de la Vierge Marie
Date : samedi 17 août 2013
La m餩tation

 

Les méditations

Les enfants et le Royaume des cieux

Evangile selon St Matthieu, chapitre 19, 13-15

On présenta des enfants à Jésus pour qu’il leur impose les mains en priant. Mais les disciples les écartaient vivement.
Jésus leur dit : « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le Royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent. »
Il leur imposa les mains, puis il partit de là.

Prière d'introduction
"Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis en moi mon esprit" (Ps 50, 12) - je veux t’appartenir, Seigneur, être au service du royaume, afin que tu règnes pour les siècles sans fin.

Demande
Seigneur Jésus, toi qui es mon maître, donne-moi un cœur d'enfant ; rends-moi plus docile à toi et à la sainte Église.

Points de réflexion

1. « Laissez les petits enfants venir à moi ; le Royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent ». Avec cette affirmation, Jésus répond à la doctrine commune de l’antiquité, qui réduisait l’enfant à la misère de sa condition : une sorte de malédiction, dont l’individu devait s’affranchir en devenant adulte. L’enfant portait en lui, par une sorte d’atavisme, les cicatrices du péché de ses parents. Dans la doctrine de Jésus, c’est tout le contraire : c’est justement de la misère de leur condition que Dieu a pitié.
Par rapport au Royaume de Dieu, que Jésus établit sur la terre et qui est pur don de Dieu, l’enfant est le plus apte à l’accueillir : sa docilité, sa bonne foi, le bon sens pour la justice et la vérité n’opposent pas d’ obstacles à l’oeuvre de Dieu que nous, les adultes, lui opposons. En échange, plus on devient adulte, plus on s’endurcit dans ses propres jugements et dans la volonté d’être le protagoniste de ce Royaume, afin de nous l’approprier par la force, comme on accumule un certain pouvoir sur des personnes et le contrôle sur des biens. Et de cela le prophète Ezéchiel veut nous prévenir (cf. Ez 18, 5 ss). Il revient à nous, les adultes, de nous affranchir des traces de notre péché, pour ressembler aux enfants et recevoir en héritage le Royaume.

2. La tentation de monopoliser l’autorité sur les enfants et d’en abuser : Les enfants ne nous appartiennent pas (cf. Ez 18, 4). Ils appartiennent à Dieu. L’oeuvre la plus malicieuse du démon est de vouloir nous les approprier comme des esclaves, en raison d’un amour possessif. Ainsi nous risquons de séparer les enfants du Christ, alors qu’ils sont les premiers réceptacles du Royaume de Dieu. En enfermant un enfant dans l’ignorance, en se comportant de façon dégradante et scandaleuse envers un autre, un mur est érigé ou un fossé creusé qui empêche l’enfant de faire l’expérience bouleversante de la rencontre avec le Christ. « Laisser à l’enfant le choix de se faire baptiser quand il aura 18 ans » est comparable à celui de ne pas imposer le français comme langue maternelle et ne lui en apprendre aucune, afin qu’à 18 ans il choisisse la sienne : affamé de connaissance et de justice, l’enfant est retenu dans l’obscurité et dans la faim de l’âme.
Jésus aime les enfants et les comprend. Il veut aussi qu’ils soient familiarisés avec les communautés de ses disciples, ses apôtres, ses évêques, ses prêtres et ses consacrées. Les enfants n’ont pas les préjugés des adultes, qui les en éloignent. Mais pis que tout est l’abus de confiance que Dieu et les familles éprouvent envers lesdits disciples. Comment pouvons-nous prendre à la légère une telle injustice, pourtant latente en tout adulte ?

3. L’imposition des mains, comme langage d’amour paternel. Ce geste est celui de l’autorité éducative. Il comporte d’une part l’exigence parentale au nom de Dieu et d’autre part la consécration à la mission. Sanctifier l’état infantile implique l’obéissance, l’effort de l’apprentissage, la soumission à ceux qui ont donné la vie et à ceux qui en prennent soin, indépendamment de leur grade de sainteté ou de leur moralité.
L’exigence juste des parents donne une orientation juste à la vie de l’enfant ; une exigence défectueuse aura pour conséquence un comportement défectueux, ou bien des choix qui ne tiennent pas la route pendant longtemps ; injuste et abusive, elle risque de reproduire le même modèle (anti-)autoritaire ou de susciter une rébellion, qui aboutit dans le vide. Le geste de Jésus n’est pas celui de la permissivité, qui laisse passer les âneries d’un enfant, mais celui d’un père ou grand frère qui encourage à évoluer et exige de se dépasser avec l’aide de la bénédiction de Dieu.

Dialogue avec Marie
Marie, Mère de Jésus et ma Mère, intercède auprès de Dieu pour nous, pauvres pécheurs, afin que nous soyons plus simples et lui rendions gloire. Donne-nous ta maternelle bénédiction, qui nous conduit à être disciples de Jésus sur le chemin de la foi, de l'espérance et de l'amour filial.

Résolution
Dans une de mes décisions de ce jour, je prendrai conseil auprès de Dieu dans la prière et auprès d'un de mes proches.



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