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 - 28 mars 2024 - Saint Gontran
Date : jeudi 19 septembre 2013
La m餩tation

 

Les méditations

La pécheresse pardonnée à cause de son grand amour

Evangile selon St Luc, chapitre 7, 36-50

Un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table. Survint une femme de la ville, une pécheresse. Elle avait appris que Jésus mangeait chez le pharisien, et elle apportait un vase précieux plein de parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, à ses pieds, et ses larmes mouillaient les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et y versait le parfum.
En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est : une pécheresse. »
Jésus prit la parole : « Simon, j’ai quelque chose à te dire. ? Parle, Maître. »
Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d’argent, l’autre cinquante. Comme ni l’un ni l’autre ne pouvait rembourser, il remit à tous deux leur dette. Lequel des deux l’aimera davantage ? »
Simon répondit : « C’est celui à qui il a remis davantage, il me semble. ? Tu as raison », lui dit Jésus.
Il se tourna vers la femme, en disant à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré chez toi, et tu ne m’as pas versé d’eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas embrassé ; elle, depuis son entrée, elle n’a pas cessé d’embrasser mes pieds. Tu ne m’as pas versé de parfum sur la tête ; elle, elle m’a versé un parfum précieux sur les pieds. Je te le dis : si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c’est à cause de son grand amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. »
Puis il s’adressa à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. »
Les invités se dirent : « Qui est cet homme, qui va jusqu’à pardonner les péchés ? »
Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t’a sauvée. Va en paix ! »

Prière d'introduction
Seigneur Jésus, je t’accueille sous mon toit et te remercie de tout mon cœur de venir jusqu’à moi. Je me prosterne à tes pieds et te rends grâce, car tu es mon sauveur, celui qui me donne un message, la clef du sens de ma vie.

Demande
Jésus, pardonne mes fautes et aide-moi à cheminer sur le sentier de droiture vers le Père. Que son Règne arrive dans ma vie et dans mon entourage.

Points de réflexion

1. Les deux amours :
En invitant Jésus à prendre un repas chez lui, le pharisien Simon veut se montrer aimable, prêt à un dialogue franc et ouvert, alors que l’agir de Jésus suscite en lui et en ses confrères des questionnements, puisqu’il enfreint certains codes moraux, avec une autorité apparemment auto-attribuée. Sous ce semblant de charité, notre pharisien cache une attitude de suspicion foncière, qui l’incline inconsciemment à la critique. Cette critique n’a rien à voir avec un discernement purifié de tout préjugé, ouvert à la recherche de la vérité.
La pécheresse, de son côté, vient à Jésus le cœur aussi rempli d’amour que son vase est rempli de parfum précieux. Son dialogue avec Jésus n’est pas « franc et ouvert », comme celui de quelqu’un qui est à la même hauteur que ce maître divin, c’est l’amour d’une âme qui s’est vue bénéficiaire de l’amour de Jésus, de son pardon, de sa grandeur morale et de son intégrité.

2. La mesure du repentir :
« Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche » pense le pharisien Simon qui se prend à son propre piège. En déchiffrant sa pensée secrète, Jésus lui prouve qu’il est vraiment un prophète, tandis que l’interlocuteur trahit, par sa critique, son état d’esprit.
Jésus ne regarde pas le péché de la femme ; il n’en a pas besoin, car il le connaît. C’est pour cela que nous demandons, au cours de l’Eucharistie « ne regarde pas nos péchés, mais la foi de ton église » (Missel Romain). Jésus mesure le repentir, qui est comme une supplication d’amour et de pardon, et il l’accorde. Au maître Simon, par contre, il donne une leçon : ce que veut dire aimer (par exemple dans l’accueil d’invités).
Avec quel repentir est-ce que je me tourne vers Jésus, avec quel amour ?

3. Le pardon du péché comme une remise de dette :
Lorsque j’ai une dette envers quelqu’un, je suis obligé de la lui rembourser. Nul ne contestera le droit du créancier ; cela est défini dans la loi civile et est dérivé du 8ème commandement : « Tu ne voleras pas ». Le créancier peut, cependant, renoncer à son droit. Cet acte de renoncement est pleinement gratuit et ne peut être obtenu par la force ou la contrainte. Il passe outre la justice et est mû d’un amour incalculable, bien au-delà de l’objet de la dette (de la somme d’argent). Comment ne pas éprouver reconnaissance et profond respect devant un créancier de ce calibre, qui renonce à ce qui est juste, qui prend le risque d’être compté pour injuste, puisque, de nouveau, la remise des dette à une personne n’oblige pas à la remise de dette pour tous les débiteurs, puisque c’est un acte libre.
La dette que nous avons envers le Seigneur est incommensurable. Au don de l’existence et de la liberté, nous avons répondu par la révolte et par la mort, au don de sa confiance, nous avons répondu par la défiance. En réalité, tout homme doit répondre de ses choix, autant le pharisien Simon que la pécheresse de Capharnaüm.

Dialogue avec le Christ
Seigneur Jésus, tu me connais, tu connais mon désir de correspondre davantage ton amour. Tu connais le décalage entre l'idéal que j'exige pour les autres et par lequel je les juge et celui que je vis moi-même. Aide-moi à aimer mes frères et sœurs comme le Père les aime et comme il m'aime.

Résolution
Je porterai un jugement de miséricorde envers le plus difficile de mes proches.



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