Les méditations
Jésus rend la vie au fils de la veuve de Naïm
Evangile selon St Luc, chapitre 7, 11-17
Jésus se rendait dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu’une grande foule.
Il arriva près de la porte de la ville au moment où l’on transportait un mort pour l’enterrer ; c’était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule considérable accompagnait cette femme.
En la voyant, le Seigneur fut saisi de pitié pour elle, et lui dit : « Ne pleure pas. »
Il s’avança et toucha la civière ; les porteurs s’arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l’ordonne, lève-toi. »
Alors le mort se redressa, s’assit et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère.
Prière d'introduction
Seigneur Jésus, tu m’as donné une nouvelle journée pour que je puisse bénir Dieu le Père. Tu m’as donné la vie pour te suivre, à l’écoute de l’Évangile et revenir ainsi à une vie plus pleine, libérée des liens de la mort.
Demande
Aide-moi, Seigneur, à retrouver la vie de mon âme et de mon esprit, si souvent blessée par le péché. Donne-moi l'attention nécessaire pour lui donner l'importance qu'elle mérite.
Points de réflexion
1. Une veuve, un fils unique défunt, mort sous les yeux de sa mère et transporté dans un tombeau. Cette scène ne rappelle-t-elle pas la mise au tombeau de Jésus, sous le regard de sa mère ? Cette marche funèbre à la sortie de la ville de Naïm ne résume-t-elle pas, d’ailleurs, le sort de tous les enfants de Dieu et de l’Église par le baptême, uniques, puisque chacun l’est, que notre culture met à mort ? L’affliction de la veuve de Naïm anticipe celle de l’Église qui voit périr les siens.
Cette mort est celle de la vie de grâce donnée au baptême ; cette mort est fruit du péché, « car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Romains 6, 23). Par l’intermédiaire de son Église, Jésus rend la vie divine à l’enfant défunt, dans le sacrement de réconciliation. Ayons recours à ce sacrement, afin que, purifiés de nos tendances mortifères de l’esprit, nous soyons vecteurs de la vie nouvelle dans notre ville de Naïm à nous.
2. Jésus n’est pas indifférent devant la souffrance des hommes. Doté d’une grande sensibilité, il est profondément ému et saisi de compassion, comme il l’est à l’égard des foules qui le suivent, abattues comme des brebis sans berger (cf. Matthieu 9, 36). A la vue de ce corps, créé dans toute sa splendeur par son Père, mais qui, privé de son âme, est engagé dans un processus de décomposition cadavérique, il pense au drame de l’humanité qui, séparée de Dieu par le péché originel, a perdu le souffle de vie surnaturelle, la ressemblance au Père et qui se décompose dans les conflits, les injustices, bref, le péché.
La foule à la suite de Jésus, au contraire, languit et espère en cette vie divine, qui sera donnée par le baptême. Ils formeront le corps spirituel du Christ, corps vivant, qui réunit tous les rachetés selon leurs qualités et fonctions. Une véritable civilisation chrétienne est en perspective.
Est-ce que j’y crois ? Est-ce que je crois, au contraire, davantage à l’organisation socio-économique de la société, plutôt qu’à ce divin projet de restauration de la création ?
3. A la vue de ce signe, la crainte de Dieu se réveille dans les cœurs. La saine crainte filiale, synonyme du profond respect et de la révérence, est le premier échelon de la nouvelle vie en communion avec Dieu. En Jésus, Dieu est venu parmi nous pour nous offrir quelque chose qui vient uniquement de Dieu et qu’aucune créature ne peut donner. Cette parole qui s’est répandue dans toute la Judée et dans les pays voisins, qu’elle se répande autant en extension par le témoignage, qu’en profondeur, par la connaissance plus nuancée et par l’expérience vécue.
Dialogue avec le Christ
Jésus-Christ, source de ma vie, donne-moi l'Esprit Saint qui me fasse entendre et comprendre ta parole de salut et de vie, afin qu'elle me porte à la communion avec le Père.
Résolution
Je ferai un examen de conscience sur ma vie spirituelle, en particulier sur ma crainte de Dieu, sur mon amour.
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