Les méditations
Jésus est le Fils de l'homme, maître du sabbat
Evangile selon St Luc, chapitre 6, 1-5
Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs de blé ; ses disciples arrachaient et mangeaient des épis, après les avoir froissés dans leurs mains.
Des pharisiens lui dirent : « Pourquoi faites-vous ce qui n’est pas permis le jour du sabbat ? »
Jésus leur répondit : « N’avez-vous pas lu ce que fit David un jour qu’il eut faim, lui et ses compagnons ? Il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de l’offrande, en mangea, et en donna à ses compagnons, alors que les prêtres seuls ont la permission d’en manger. »
Jésus leur disait encore : « Le Fils de l’homme est maître du sabbat. »
Prière d'introduction
Merci, mon Dieu, pour cette année de la foi. Je crois ce que l’Église m’enseigne et pour cela je suis sûr qu’en méditant ta parole, Père qui es aux cieux, tu viens avec tendresse au-devant de tes fils et tu entres en conversation avec nous . Et là où tu es, là aussi se trouvent ton Fils bien aimé et l’Esprit consolateur. Ce matin je prie en communion avec vous et avec toute l’Église, au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit.
Demande
Seigneur, accorde-moi la grâce de persévérer dans la foi, affermi sur la base solide du Christ, pierre angulaire. Que rien ne puisse me détourner de l’espérance promise par l’Évangile (Cf. Col 1,23).
Points de réflexion
1. Lectio : Le texte nous présente encore une fois l’opposition permanente entre Jésus et les hommes au cœur dur de tous les temps. Les disciples de Jésus font ce qui n’est pas permis le jour du sabbat. La réponse de Jésus est très importante, parce que rapportant l’exemple de David, elle met en évidence un principe fondamental de la lecture priante de la Parole : l’unité de l’Écriture. Cette unité est à la fois l’expression de la fidélité de Dieu, et de son amour constant pour les hommes. Mais il y a plus : l’interprète de l’Écriture, dans ce cas-là, est « Le Fils de l’homme », qui est Dieu et maître du sabbat. A la différence de Marc, qui nous présente le principe inspirateur de la pensée de Jésus ? « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat » (2, 27) ? Mt et Lc relient la réponse directement à l’autorité de Jésus.
2. Meditatio : Le livre de la Genèse nous dit : « Dieu bénit le septième jour et le sanctifia, car il avait chômé après tout son ouvrage de création » (2, 3). L’œuvre de la création finit par le repos et la contemplation de l’œuvre qu’il avait créée. Au centre de ce spectacle se trouve l’homme et la création devient « le lieu où se développe toute l’histoire de l’amour entre Dieu et sa créature » . L’Écriture - même nous aide à entrevoir quels étaient les sentiments du cœur de Dieu ce premier sabbat : « Voici le jour que fit le Seigneur, pour nous allégresse et joie » (Ps 118, 24). Jésus dans sa réponse, nous montre le sens de la loi de Dieu : la promotion de sa créature. L’amour de Dieu pour la création, et en particulier pour l’homme, est l’âme de toute l’Écriture. Sans la reconnaissance de l’amour de Dieu pour nous, la loi, les institutions les plus nobles, la lettre, perdent l’esprit. Si ma vie chrétienne sort de ce courant de bonté qui, de Dieu, va vers la création et vers les hommes, ma réponse à la foi peut être un compromis, mais non la réponse libre de la créature aimée.
3. Contemplatio : Jésus, je te vois intervenir en faveur de tes apôtres avec toute ton autorité divine et à cette vue mon âme se remplit de confiance, parce que tu nous montres ce que tu es capable de faire pour nous, devant les puissances humaines et malignes qui nous oppriment. L’homme s’était éloigné de toi par le péché et tu ne l’as pas abandonné au pouvoir de la mort. L’ayant contemplé comme un Père contemple son fils au début de la création, tu n’as jamais cessé de nous regarder avec la même tendresse ; arrivée la plénitude des temps, tu nous as réconciliés par ton Fils Bien-aimé, « dans son corps de chair, le livrant à la mort, pour nous faire paraître devant Lui, saints, sans tache et sans reproche » (Col 1,22-23, lecture du jour).
Dialogue avec le Christ
(Oratio) Seigneur, comme Marie, que je fasse l’expérience de ton amour, chaque matin, quand je lis ta parole. Que je vive comme elle, sachant que « toutes les Écritures ont été écrites pour que l’homme puisse comprendre combien Dieu l’aime et qu’il le comprenne pour pouvoir s’enflammer d’amour pour Dieu » . Alors je pourrai dire comme elle : « Qu’il m’advienne selon ta parole ! » (Lc 1,38).
Résolution
(Actio) Faire un bilan des grâces reçues en cette Année de la foi et me préparer à la clôture par le renouvellement conscient de ma foi chaque jour : Je crois, Seigneur, mais augmente en moi la foi.
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