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 - 12 avril 2024 - Saint Jules Ier
Date : vendredi 6 décembre 2013
La m餩tation

 

Les méditations

« Dieu, en faisant attendre, élargit le désir ; en faisant désirer, il élargit l’âme ». Saint Augustin

Evangile selon St Matthieu, chapitre 9, 27-31

Jésus était en route ; deux aveugles le suivirent, en criant : « Aie pitié de nous, fils de David ! »
Quand il fut dans la maison, les aveugles l’abordèrent, et Jésus leur dit : « Croyez-vous que je peux faire cela ? » Ils répondirent : « Oui, Seigneur. »
Alors il leur toucha les yeux, en disant : « Que tout se fasse pour vous selon votre foi ! »
Leurs yeux s’ouvrirent, et Jésus leur dit sévèrement : « Attention ! que personne ne le sache ! »
Mais, à peine sortis, ils parlèrent de lui dans toute la région.

Prière d'introduction
Esprit d’amour, ouvre-moi la porte de la prière, fais-moi connaître le Père, révèle-moi le Fils et enflamme mon cœur, pour désirer la pleine lumière qu’il nous apportera, quand il reviendra revêtu de sa gloire. Je prie ce matin au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit.

Demande
Seigneur, en ce temps d’attente de ta venue, fais grandir mon désir de toi, pour que mon âme soit disposée, comme le voile de Véronique, à recevoir ton visage, à se laisser imprégner par ta présence à Bethléem. Sainte Famille de Nazareth, aidez-moi à préparer ce Noël intérieur, fait de l’écoute de la Parole ; que, par elle, le Verbe grandisse en moi, comme il a grandi dans ton sein et dans ton cœur, Vierge Immaculée.

Points de réflexion

1. Que dit, en soi, le texte biblique ? Notre évangile est placé dans une séquence des narrations, qui nous montrent l’œuvre de Jésus (ici il guérit) et qui nous invitent à découvrir le mystère de sa personne à travers les gestes, les paroles, les actions. Le texte nous présente deux hommes, qui ne voient pas et pourtant suivent Jésus, peut-être avec une grande difficulté ou aidés par un tiers. Ils ne le voyaient pas, mais sûrement ils l’avaient écouté et ils savaient qu’il n’était pas indifférent à leurs cris. Personne ne crie s’il n’y a pas une espérance d’être écouté. Leur appel est accompagné d’une confession de foi : « Tu es le Fils de David ». Cependant, cette foi humaine en un Messie guérisseur est mise à l’épreuve par la question du Seigneur : « Croyez-vous que je puis faire cela ? » (v. 28). Jésus invite à aller plus loin, à professer cette foi qui est adhésion à sa personne. De la part des aveugles, il n’y a pas besoin d’une déclaration formelle de leur infirmité (nous sommes aveugles) : Jésus les voit et il tient à ouvrir d’abord les yeux intérieurs (« Oui, Seigneur » v. 28), pour enlever ensuite le voile des ténèbres et donner voie libre à la lumière. Ainsi, « délivrés de l’ombre et des ténèbres, les yeux des aveugles verront » (Is 29, 18). Jésus leur demande vivement de ne pas parler de ces événements, mais la joie l’emporte sur cette recommandation de discrétion. Après cette rencontre intérieure avec Jésus, ils ont pu dire avec le psalmiste : « J’ai devant les yeux ton amour » (Ps 26, 3). « Ils ont vu l’œuvre du Seigneur et ils sont allés sanctifier son nom » (Is 29, 23).

2. Que nous dit le texte biblique ? En ce temps de l’Avent les deux aveugles de l’évangile nous montrent une route intérieure qui mène à Bethléem. Elle passe par la reconnaissance de notre cécité la plus grave, celle qui nous empêche de reconnaître que nous avons besoin de Dieu. Est-ce que nous voulons contempler l’Enfant Jésus, endormi entre les bras de sa Mère et lui dire : Tu es mon sauveur, j’ai besoin de toi ? Si nous ne voyons ce que ce Noël changera par rapport aux autres, c’est parce qu’il n’y a plus de place pour la nouveauté de Dieu dans l’auberge de notre cœur. Alors, le temps de l’Avent - un temps d’attente - nous invite, à travers la liturgie, à crier vers Jésus, ce Jésus que nous arrivons à peine à distinguer parfois dans notre vie, mais qui peut changer tout en elle, si nous lui permettons d’ouvrir les yeux de l’âme, par un simple « oui, Seigneur ». Les yeux ouverts, nous pouvons commencer vraiment à attendre, car sans la lumière de Dieu, le désir de l’homme est confus. L’attente de Dieu dans la foi nous fait espérer tout de lui et c’est alors que l’Enfant de Bethléem peut devenir tout pour moi. La richesse inépuisable de sa personne divine peut toujours être redécouverte. H. de Lubac, parlant de la portée des paroles Et Verbum caro factum, écrivait : « Chaque jour nous fléchissons le genou en redisant ces mots sacrés, mais il arrive que nous n’en sentions plus ni la nouveauté inaltérable ni le poids ». Les deux aveugles nous montrent que pour contempler le mystère de Jésus avec des yeux nouveaux, il faut désirer le voir, le chercher et l’enfant de Bethléem, sa personne, viendra combler les désirs de nos cœurs, il adviendra selon notre foi. Cet Avent 2013, Jésus passe dans la contrée de la vie de beaucoup d’hommes, mais seuls ceux qui ressentent le besoin de lui se mettent à le suivre, avec une fois un peu confuse, peut-être malmenée dans les aléas de la vie, mais sachant que c’est lui que notre âme cherche. Nous avons du mal à voir Jésus dans un monde qui vit comme si Dieu n’existait pas. Mais c’est sûr, le Seigneur entend le cri du cœur de ses fidèles. Il nous invite à avancer jusqu’à la maison, près de lui, parce que c’est dans l’intimité qu’Il peut nous inviter à aller plus loin dans la foi qui entrevoit, l’espérance qui attend et l’amour qui désire. « L’amour qui se refroidit, c’est le cœur qui se tait ; l’amour qui brûle, c’est le cœur qui crie » (Saint Augustin).

3. « Le Christ est tout pour nous ! Si tu veux guérir une blessure, il est le médecin ; si la fièvre te brûle, il est la source ; si tu es opprimé par l’iniquité, il est la justice ; si tu as besoin d’aide, il est la force ; si tu crains la mort, il est la vie ; si tu désires le ciel, il est le chemin ; si tu es dans les ténèbres, il est la lumière, si tu cherches de quoi te nourrir, c’est lui l’aliment... Goûtez et voyez comme le Seigneur est bon : bienheureux l’homme qui espère en lui ! » (Sait Ambroise, dont nous célébrons la fête demain).

Dialogue avec le Christ
Seigneur, au fond de moi-même, je cherche ton visage. Je veux voir le visage de Dieu en cet Enfant de Marie, Verbe de Dieu incarné, image visible du Dieu invisible. Tu es toujours le même, beauté si antique et si nouvelle. Donne-moi des yeux nouveaux, un désir nouveau, une âme nouvelle, pour que cette rencontre que j’ai toujours désirée avec toi advienne selon ma foi et ta grande miséricorde. « Seigneur, tout mon désir est devant toi, pour toi mon soupir n’est point caché » (Ps 38, 10).

Résolution
Seigneur, pour que mon désir de te contempler à Noël grandisse, je vais déjà désirer et me préparer à te recevoir dignement dans la communion, dimanche prochain, en me rappelant les paroles du Bienheureux Jean-Paul II : « Celui qui se nourrit du Christ dans l’Eucharistie n’a pas besoin d’attendre l’au-delà pour recevoir la vie éternelle ».



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