Les méditations
Joie pour la brebis retrouvée
Evangile selon St Matthieu, chapitre 18, 12-14
Jésus disait à ses disciples : « Que pensez-vous de ceci ? Si un homme possède cent brebis et que l’une d’entre elles s’égare, ne laissera-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ?
Et, s’il parvient à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées.
Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. »
Prière d'introduction
Tu es si grand, Seigneur, et nous sommes tout petits : comment se fait-il que tu prennes soin de nous ? Je reconnais ma petitesse et plus je te contemple, plus je me trouve petit, ridicule. Malgré cela, je n’ai ni peur ni crainte. Je me présente devant toi ce matin, pour t’offrir cette nouvelle journée.
Demande
Donne-moi la grâce de me reconnaître petite brebis fragile !
Points de réflexion
1. Aujourd’hui l’évangile nous parle de tristesse et de joie, du soleil après la pluie. Tristesse puisque le berger vient de perdre une brebis. Le berger vivait paisible dans sa vallée verdoyante entouré de son troupeau. Mais une brebis vient à manquer. Une brebis qui n’est pas un nombre en plus. C’est la centième. Celle qui complète le nombre ; ce petit rien qui apparemment ne change pas grand-chose, mais qui, en fait, bouleverse tout. C’est comme un long voyage en avion avec dix correspondances. S’il vous manque la dernière, vaines ont été les autres et vous n’arrivez pas à destination.
2. Jésus est donc triste, puisqu’il lui manque une brebis. En fait, peu lui importe les autres puisqu’il n’a pas la totalité, l’harmonie, l’achèvement. Nous avons tous vu un enfant pleurer parce qu’il a perdu son doudou. Nous savons que, même devant une montagne de peluches, les larmes ne s’arrêteront pas, puisqu’il manque à l’enfant SA peluche ! Eh bien, Jésus est un peu comme cela lorsque nous lui manquons : il est inconsolable si nous ne sommes pas là, avec lui, près de lui.
3. Mais voilà que pour un petit rien, une retrouvaille, même inattendue, Jésus éprouve une joie indicible. Cette joie est celle du retour à l’ordre établi, de la constatation d’un trésor perdu et retrouvé. C’est pour le berger une sensation toute nouvelle : il retrouve une partie de lui-même, de son passé, de son histoire (car un berger n’existe pas s’il n’y a pas de brebis), de son destin. La joie qu’éprouve le berger est une joie tellement personnelle, tellement intime, tellement basée sur une expérience difficile, qu’elle surpasse la joie de l’existence paisible des quatre-vingt dix-neuf autres. Est-ce que les autres sont moins importantes ? Non, mais simplement elles ne lui ont jamais manqué.
Dialogue avec le Christ
Nous avons tous rendu Jésus triste. Personne ne peut dire qu’il n’a jamais quitté les rangs. Mais n’imaginons pas que ce sentiment, Jésus ne l’éprouve que lorsqu’une brebis s’égare plus d’un mois ou d’un an ! Jésus frémit même à l’idée de voir une de ses brebis s’éloigner du groupe. Jésus, fais que je garde en tout temps les yeux rivés vers Toi, pour savoir dans quelle direction tu marches. Que jamais je ne m’éloigne de Toi, car qui n’est pas avec Toi, est contre Toi. Tu sais très bien que je ne veux pas t’offenser : c’est malgré moi que je m’éloigne. N’hésite pas à venir me chercher et à me remettre le plus vite possible sur ta route.
Résolution
Prenons donc le temps, aujourd’hui, de voir quels aspects de notre quotidien provoquent la tristesse de Jésus, en sachant la joie que nous pouvons lui donner, si nous revenons à lui d’un cœur plein d’humilité.
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