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 - 21 avril 2024 - Saint Anselme de Cantorbéry
Date : lundi 24 février 2014
La m餩tation

 

Les méditations

Le démoniaque épileptique

Evangile selon St Marc, chapitre 9, 14-29

Jésus, Pierre, Jacques et Jean, en rejoignant les autres disciples, virent une grande foule qui les entourait, et des scribes qui discutaient avec eux.
Aussitôt qu’elle vit Jésus, toute la foule fut stupéfaite, et les gens accouraient pour le saluer.
Il leur demanda : « De quoi discutez-vous avec eux ? »
Un homme dans la foule lui répondit : « Maître, je t’ai amené mon fils, il est possédé par un esprit qui le rend muet ; cet esprit s’empare de lui n’importe où, il le jette par terre, l’enfant écume, grince des dents et devient tout raide. J’ai demandé à tes disciples d’expulser cet esprit, mais ils n’ont pas réussi. »
Jésus leur dit : « Génération incroyante, combien de temps devrai-je rester auprès de vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le auprès de moi. »
On l’amena auprès de lui. Dès qu’il vit Jésus, l’esprit secoua violemment l’enfant ; celui-ci tomba, il se roulait par terre en écumant.
Jésus interrogea le père : « Combien y a-t-il de temps que cela lui arrive ? » Il répondit : « Depuis sa petite enfance. Et souvent il l’a même jeté dans le feu ou dans l’eau pour le faire périr. Mais si tu y peux quelque chose, viens à notre secours, par pitié pour nous ! »
Jésus reprit : « Pourquoi dire : ’Si tu peux’... ? Tout est possible en faveur de celui qui croit. »
Aussitôt le père de l’enfant s’écria : « Je crois ! Viens au secours de mon incroyance ! »
Jésus, voyant que la foule s’attroupait, interpella vivement l’esprit mauvais : « Esprit qui rends muet et sourd, je te l’ordonne, sors de cet enfant et n’y rentre plus jamais ! »
L’esprit poussa des cris, secoua violemment l’enfant et sortit. L’enfant devint comme un cadavre, de sorte que tout le monde disait : « Il est mort. »
Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva, et il se mit debout.
Quand Jésus fut rentré à la maison, seul avec ses disciples, ils l’interrogeaient en particulier : « Pourquoi est-ce que nous, nous n’avons pas pu l’expulser ? »
Jésus leur répondit : « Rien ne peut faire sortir cette espèce-là, sauf la prière. »

Prière d'introduction
Seigneur, augmente en moi la foi ! Aide-moi à comprendre que tout est possible à celui qui croit en vérité en ta toute puissance face au démon.

Demande
Que cette méditation me tienne éveillé dans ma foi et ma conviction au milieu du relativisme ambiant.

Points de réflexion

1. Mythe ou réalité : « Seigneur, je crois fermement toutes les vérités que tu nous as révélées parce que tu ne veux pas nous tromper » : la plus belle ruse du démon, c’est de faire croire qu’il n’existe pas ! Loin d’être un mythe proclamé par certains, c’est une réalité que nous devons combattre avec la certitude qu’il ne triomphera jamais si notre foi est ancrée sur le Roc. Aujourd’hui, beaucoup nient que ce passage traduise une possession démoniaque. Cependant, les progrès scientifiques et médicaux ne peuvent pas faire que le démon n’existe pas. Toi, Jésus, au cours de ta vie publique, tu as souvent rencontré celui qui est « le menteur dès l’origine » et qui pousse l’homme à se considérer seul maître de l’univers, sans aucune référence au Dieu Créateur. Saint Pierre, dans sa 2e lettre, le dénonce pourtant clairement : « Le démon est là comme le lion rugissant cherchant qui dévorer ».
Seigneur, ici, tu « chasses » le démon : tu lui parles avec autorité et il t’obéit - il secoue l’enfant et sort de lui en poussant un cri et le laisse pour mort. Mais, à la stupéfaction de tous, l’enfant se relève dès que tu lui prends la main.

2. « Gens de peu de foi, combien de temps devrai-je rester avec vous ? ». Pierre, Jacques et Jean qui viennent d’assister à ta transfiguration, redescendent avec toi de la montagne sainte et, du milieu de la foule qui est là, un homme vient vers toi. Son fils est malade et il est inquiet, il a besoin de secours, son enfant souffre et personne ne peut rien pour le guérir. Rassemblant toute son espérance, il vient vers toi. Il sait que tu pourras faire quelque chose. Il s’est adressé à toi parce qu’on lui a dit que tu guérissais les malades, les muets, les aveugles, les sourds et tous les opprimés qui venaient vers toi. Ta renommée grandit de jour en jour. Il t’explique les symptômes du mal dont souffre son enfant et tes disciples n’ont rien pu faire : toi, tu sais que le démon est en lui et le possède.
Devant la détresse du Père et la souffrance de l’enfant, tu compatis profondément et, au fond de toi, tu sens brûler le feu que tu es venu allumer et tu es impatient de le voir brûler et tout purifier. Mais il faut que les gens aient la foi, partagent ton désir et te suivent. Si le démon n’a pas été chassé, c’est à cause du manque de foi de tes disciples, de leur manque de conviction et de confiance.
Et tu t’adresses au démon, tu lui parles avec autorité : il a peur, il tremble, il crie et sort de l’enfant. Il sait qui tu es et il est obligé de t’obéir ! « Même les démons lui obéissent » avaient déjà souligné les habitants de Capharnaüm. De retour à la maison, lorsque les disciples t’ont demandé pourquoi ils n’avaient pas pu le chasser, tu leur as expliqué que « cette espèce-là ne peut sortir que par la prière ! » et, « parce que vous avez peu de foi ! », ajoute saint Matthieu dans la relation du même épisode.

3. Et nous, pouvons-nous chasser les démons ? Et moi, que ferais-je en face du démon ? La question n’est pas si superficielle qu’on pourrait le penser ! Je sais très bien que le démon frappe à ma porte à bien des reprises pendant la journée. Il est là, comme pour Caïn avant le meurtre d’Abel, « tapi devant ma porte comme une bête qui me convoite ». Sans être forcément en proie à la jalousie de Caïn, mais combien de fois dans la journée n’ai-je pas été agacé, irrité, contrarié ? à tort ou à raison - par différentes situations ?
Dans notre cœur, Dieu et le péché ne peuvent cohabiter. Égoïsme, égocentrisme, individualisme, orgueil et vanité, envie de dominer, de posséder, se croire « le meilleur », combien de fois la lassitude et le ressentiment ne viennent-ils pas frapper à ma porte ?
Et que fais-je ? Devant ces attaques camouflées du tentateur, quelle est ma réaction ? Je me ferme à tout ou je me réfugie sous la protection de ce Père qui m’aime ? Quelle est ma foi ?

Dialogue avec le Christ
Oui, Seigneur, quelle est la force de ma foi ? Je porte en moi une espérance et là où je suis, je dois être témoin de cette espérance, de cette foi, de ce qui donne sens à notre vie de chaque instant, dans les difficultés, les ténèbres et les souffrances les plus profondes, comme dans les moments de joie et de tranquillité. Ma foi n’est-elle pas « le reflet d’un christianisme à l’eau de roses » ? N’est-elle pas le reflet d’une façon de vivre des « chrétiens qui sont tièdes », comme dit le pape François.

Résolution
Changer les dispositions de mon cœur et demander au Seigneur d’affermir ma foi. Approfondir le sens de cette phrase : « Une chose est de prier et une autre de dire des prières » et voir le « poids » de ma foi quand je prie.



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