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 - 12 avril 2024 - Saint Jules Ier
Date : mardi 22 juillet 2014
La m餩tation

 

Les méditations

Qui cherches-tu ?

Evangile selon St Jean, chapitre 20, 11-18

Après la mort de Jésus, le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Marie Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau. Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus.
Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. »
Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus.
Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. »
Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître.
Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit.

Prière d'introduction
Seigneur, « je te cherche dès l’aube : mon âme a soif de toi ; après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau » (Ps 62). Viens Esprit Saint, toi qui vis en moi depuis mon baptême, viens me désaltérer !

Demande
Découvrir notre désir de Dieu ancré au plus profond de nous, et l’écouter, le « suivre ».

Points de réflexion

Nous pouvons remarquer une étroite similitude entre la lecture du Cantique des Cantiques (1ère lecture) et l’Évangile. Celle-ci peut nous aider à écouter ce qui nous est dit, à écouter la Parole.

1. « Celui que mon âme désire ». Son âme était enflammée d’un désir qui l’accompagne partout. Il fait nuit, c’est encore les ténèbres, pour qui n’a pas trouvé « celui que son âme désire », et en même temps ce désir est une lueur à l’intérieur. Nous pouvons ne pas être conscients de cette soif. Elle se manifeste de plusieurs manières pour Marie-Madeleine : par un empressement, mais aussi par des pleurs. Elle ne méprise pas ses pleurs, le Christ lui-même ne lui reproche pas ses larmes. Il écoute ce qu’elle dit d’elle-même au moyen de ses larmes, le désir qu’elles expriment. Il entend qu’à travers son désir elle l’appelle « celui que mon âme désire ». Son désir la mène à Dieu. Quel est « celui que mon âme désire » ? Quels sont mes désirs ? Ce désir profond qui ne me quitte ni la nuit, ni le jour ?

2. « J’ai cherché ». Ce désir est le moteur de son action : il la fait se lever, il la fait chercher, il la fait se rendre au tombeau. De nuit, de jour, dans la ville, hors de la ville... Nous pouvons penser que l’objet et le désir sont extérieurs, et pour cela on part à sa recherche à l’extérieur, « par les rues et les places ». Mais n’est-il pas intérieur, n’est-ce pas la force de l’amour ? Cette force qui tient éveillé parce qu’elle tient au cœur, cette force capable de folies comme celle d’une femme s’imaginant rouler seule la pesante pierre d’un tombeau ! C’est une force neuve parce que sans cesse renouvelée. A chaque instant je sens nouvellement ce désir en moi ; c’est toujours le même désir mais je le ressens maintenant ; c’est le même qu’hier, mais je le vis aujourd’hui. D’où vient ce désir, à l’origine et à chaque moment ?
Voici ce qu’écrit la petite sainte Thérèse par rapport au désir, notamment les désirs qui nous paraissent trop grands, inatteignables : « Le Bon Dieu ne saurait inspirer des désirs irréalisables je puis donc malgré ma petitesse aspirer à la sainteté [...] Je désire accomplir parfaitement votre volonté et arriver au degré de gloire que vous m’avez préparé dans votre royaume, en un mot, je désire être sainte, mais je sens mon impuissance et je vous demande, ô mon Dieu ! d’être vous-même ma sainteté ». Où est- ce que je cherche ? Auprès de qui ?

3. « J’ai vu le Seigneur ! » Trouvé ou être trouvé ? Cette question n’a pas ici sa réponse. Que ce soit la Bien-aimée du Cantique ou Marie-Madeleine, elles ont cherché, mais elles ont été trouvées ( : « ils m’ont trouvée » et « Marie ! ».) Et c’est seulement à partir de ce moment-là qu’elles atteignent l’objet de leur désir. Elles arrivent même à le « posséder » : « je l’ai saisi et ne le lâcherai pas ». Cela semble différent pour Marie-Madeleine puisque nous entendons : « Ne me retiens pas », elle ne pourrait donc pas rester avec « celui que mon âme désire » ?! Cruel de la part du Ressuscité ou déplacé de la part de Marie-Madeleine ? Ni l’un ni l’autre. Le « J’ai vu le Seigneur ! » est justement un cri de joie parce qu’elle a « saisi et ne le lâcher[a] pas » celui qu’elle a désiré : il est EN elle. Elle a dépassé les éléments extérieurs et le côté sensible. Le Christ lui a fait le don de la présence intériorisée. Le Christ ressuscité vit en nous. Nous sommes son Corps, nous vivons en lui.

Dialogue avec le Christ
Viens jusqu’à moi, Seigneur ressuscité, je ne suis pas capable de venir à toi, de me convertir, de te trouver. Mais dis un mot et je me laisserai trouver par toi, et je me tournerai vers toi, et je serai guéri.

Résolution
Écouter mon désir de Dieu.



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