Les méditations
Jésus veut nous guérir, ouvrons notre cœur
Evangile selon St Marc, chapitre 3, 1-6
Jésus entra de nouveau dans la synagogue ; il y avait là un homme dont la main était atrophiée.
On observait Jésus pour voir s’il le guérirait le jour du sabbat. C’était afin de pouvoir l’accuser.
Il dit à l’homme qui avait la main atrophiée : « Lève-toi, viens au milieu. »
Et s’adressant aux autres : « Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? De sauver une vie ou de tuer ? » Mais eux se taisaient.
Alors, promenant sur eux un regard de colère, navré de l’endurcissement de leurs cœurs, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il l’étendit, et sa main redevint normale.
Une fois sortis, les pharisiens se réunirent en conseil avec les partisans d’Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr.
Prière d'introduction
Viens, Esprit-Saint, ouvre mon cœur et mon esprit à la prière pour que je puisse entrer humblement en ta présence. Aide-moi à faire le silence dans mes pensées afin de n’écouter que ta Parole.
Demande
Seigneur, donne-moi ta lumière pour découvrir la dureté de mon cœur et ta miséricorde pour le transformer.
Points de réflexion
1. « Ils l’épiaient pour voir s’il allait le guérir, le jour du sabbat ». Dès le début de sa vie publique, Jésus est confronté aux accusations des pharisiens. Ils viennent de lui reprocher d’avoir arraché des épis le jour du sabbat et maintenant ils observent ce que Jésus va faire avec cet homme qui a la main desséchée. Dans cet Évangile, on peut faire un parallélisme entre cette main desséchée et l’endurcissement du cœur des pharisiens. « Est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien plutôt que de faire du mal, de sauver une vie plutôt que de la tuer ? » Il leur adresse cette question, parce qu’ils s’imaginaient que le jour du sabbat il fallait s’abstenir même des bonnes actions, bien que la loi n’interdisait que les mauvaises : « Vous ne ferez en ce jour-là aucune œuvre servile » (Lv 23,25), c’est-à-dire aucun péché, puisque celui qui fait le péché est esclave du péché.
2. « Il y avait là un homme qui avait la main desséchée ». Les Pères de l’Église voient plusieurs significations. « Dans le sens mystique, cet homme dont la main est desséchée, c’est le genre humain, incapable de produire aucune bonne œuvre, mais qui est guéri par la miséricorde du Seigneur. Oui, c’est le genre humain, dont la main s’est desséchée pour avoir cueilli le fruit défendu, dans la personne de notre premier père ; mais la grâce du Rédempteur, étendant sur l’arbre de la croix ses mains innocentes, lui a rendu la sève des bonnes œuvres, sa vigueur première » (Bède). Ou bien encore, « Celui qui a la main desséchée est l’homme qui néglige d’opérer le bien ; car dès lors que notre main ne s’exerce plus qu’à des œuvres coupables, elle se dessèche et devient impuissante à opérer le bien, mais elle retrouvera sa force, quand cet homme coupable voudra se tenir ferme dans la vertu. Voilà pourquoi Jésus-Christ dit : « Levez-vous », c’est-à-dire sortez du péché » (Théophile).
3. « Lève-toi », « Étends la main ». Nous aussi nous avons quelque fois une main un peu desséchée qui oublie de faire le bien, ou un cœur qui s’endurcit dans ses jugements. Jésus veut nous guérir, mais il faut tendre cette main, ouvrir notre cœur. Quand il demande aux pharisiens si on peut faire le bien et sauver le jour du sabbat, il signifie que cette guérison corporelle a un effet encore plus grand sur l’âme. Elle est elle-même guérie et sauvée par ce geste d’amour qui pénètre au plus profond. Il l’a fait un jour de sabbat, il n’y a pas de limites pour faire le bien, ne mettons pas de limites non plus à l’action que Jésus veut faire en nous.
Dialogue avec le Christ
Seigneur notre Dieu, les lois que tu nous donnes ne cherchent pas à écraser l'homme mais à l'épanouir en vérité. Garde-nous du légalisme qui fait passer le précepte avant la miséricorde, et accorde-nous de vivre pleinement dans la liberté de ton Esprit. Par Jésus Christ.
Résolution
Tendre la main vers l’autre pour faire un geste d’amour.
Cette méditation a été écrite par Gaëtane Auger, consacrée de Regnum Christi