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 - 25 décembre 2024 - Nativité du Christ
Date : vendredi 6 février 2015
La m餩tation

 

Les méditations

Les hommes et les femmes qui perdent la tête pour le Christ

Evangile selon St Marc, chapitre 6, 14-29

Le roi Hérode apprit cela ; en effet, le nom de Jésus devenait célèbre. On disait : « C’est Jean, celui qui baptisait : il est ressuscité d’entre les morts, et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. »
Certains disaient : « C’est le prophète Élie. » D’autres disaient encore : « C’est un prophète comme ceux de jadis. »
Hérode entendait ces propos et disait : « Celui que j’ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité ! »
Car c’était lui, Hérode, qui avait donné l’ordre d’arrêter Jean et de l’enchaîner dans la prison, à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe, que lui-même avait prise pour épouse.
En effet, Jean lui disait : « Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère. »
Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mourir. Mais elle n’y arrivait pas parce qu’Hérode avait peur de Jean : il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l’avait entendu, il était très embarrassé ; cependant il l’écoutait avec plaisir.
Or, une occasion favorable se présenta quand, le jour de son anniversaire, Hérode fit un dîner pour ses dignitaires, pour les chefs de l’armée et pour les notables de la Galilée.
La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai. »
Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c’est la moitié de mon royaume. »
Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu’est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean, celui qui baptise. »
Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. »
Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment et des convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.
Aussitôt il envoya un garde avec l’ordre d’apporter la tête de Jean. Le garde s’en alla décapiter Jean dans la prison.
Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère.
Ayant appris cela, les disciples de Jean vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.

Prière d'introduction
Viens Esprit du Père, renouvelle la face de la terre, la vie de ton Église, spécialement la vie de ceux qui te sont consacrés. Je te le demande au Nom du Père...

Demande
Seigneur, que toutes les âmes consacrées, unies à Jésus, soient des lumières pour éclairer notre monde, notre société.

Points de réflexion

1. L’auteur de l’épître aux Hébreux adresse cette exhortation à la communauté : « Souvenez-vous de vos chefs, eux qui vous ont fait entendre la parole de Dieu, et, considérant l’issue de leur carrière, imitez leur foi » (He 13,7). L’Évangile d’aujourd’hui nous invite à la mettre en pratique, nous souvenant du témoignage ? martyre ? du précurseur du Seigneur, saint Jean-Baptiste. Toute sa vie a été une annonce et une préparation des âmes pour accueillir Jésus et son message. Par la grâce de l’Esprit, il est devenu à tel point imitateur de celui qu’il annonce, que même Hérode pourra dire de Jésus : « C’est Jean que j’ai fait décapiter, qui est ressuscité ! » (Mc 6,16). A la fin de sa carrière, de son passage sur cette terre, le Père lui a accordé la grâce de témoigner de la vérité de Jésus par sa propre vie.

2. A la fin de la période des persécutions quelques chrétiens cherchaient un chemin nouveau pour suivre Jésus de manière radicale. C’est dans ce contexte que naît, dans l’Église, la vie religieuse comme désir de suivre de plus près Jésus et de l’imiter dans les différentes configurations que ce style de vie a trouvé tout au long de l’histoire du christianisme, en orient et en occident. Les personnes consacrées connaissaient de moins en moins le martyre sanglant comme témoignage de leur foi en Jésus, mais elles témoignent encore aujourd’hui, autrement, de la folie de l’amour de Dieu. Aux yeux des hommes elles ont perdu la tête et leur existence parmi nous nous rappelle que cela vaut le coup de perdre la tête pour le Christ. Elles sont pour nous tous un signe de la présence du Royaume dans le monde, elles nous confortent et nous fortifient dans la foi. Saint Jean-Baptiste nous offre un clair exemple de leur mission : annoncer Jésus, préparer les voies de l’Esprit dans le cœur des hommes, faire lever les yeux vers Dieu : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi, le voilà passé devant moi, parce qu’avant moi il était. Voici l’agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1,15. 29).

3. Une simple mission spirituelle ? Le Concile Vatican II a mis en relief la mission fondamentale des religieux dans la cité en ces termes : « Nul ne doit penser que les religieux par leur consécration deviennent étrangers aux hommes ou inutiles dans la cité terrestre. Car s’ils ne sont pas toujours directement présents aux côtés de leurs contemporains, ils leur sont présents plus profondément dans le cœur du Christ, coopérant spirituellement avec eux, pour que la construction de la cité terrestre ait toujours son fondement dans le Seigneur et soit orientée vers lui, afin que ceux qui bâtissent ne risquent pas de peiner en vain. C’est pourquoi enfin le saint Concile approuve et loue ces hommes et ces femmes, ces frères et ces sœurs qui, dans les monastères, dans les écoles et les hôpitaux, dans les missions, apportent à l’Épouse du Christ la parure d’une constante et humble fidélité à leur consécration, et à tous les hommes leurs services aussi généreux que divers » (Lumen Gentium, n. 46). Leur vie laisse perplexes les Hérode de notre temps, interpelle leurs frères et libère ceux qui, se considérant des rois, ne sont que les esclaves de leurs passions.

Dialogue avec le Christ
Jésus, je te prie pour les religieux, pour les personnes consacrées, qu’ils soient fidèles à ton appel, pour que l’Église manifeste chaque jour de mieux en mieux ta miséricorde et ta tendresse. Qu’ils deviennent de plus en plus des icônes vivantes de la maternité et de la proximité de l’Église.

Résolution
Passer un temps ce week-end avec une personne consacrée, religieux, religieuse âgée, m’intéresser à sa vie et sa vocation.



Cette méditation a été écrite par Frère Roger Villegas, LC

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