Les méditations
Le grand signe
Evangile selon St Marc, chapitre 8, 11-13
Les pharisiens survinrent et se mirent à discuter avec Jésus ; pour le mettre à l’épreuve, ils cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel.
Jésus soupira au plus profond de lui-même et dit : « Pourquoi cette génération cherche-t-elle un signe ? Amen, je vous le déclare : aucun signe ne sera donné à cette génération. »
Puis il les quitta, remonta en barque, et il partit vers l’autre rive.
Prière d'introduction
Seigneur, aide-moi à ouvrir mon cœur à ce que tu veux me dire. Je viens à ton écoute, aide-moi à faire attention.
Demande
Un cœur ouvert à Dieu.
Points de réflexion
1. Ce petit passage de l’Évangile de saint Marc se trouve juste après le récit de la seconde multiplication des pains. Jésus a donné de la nourriture à quatre mille personnes, alors qu’ils n’avaient avec eux que sept pains. Après cela, Jésus se rend dans un autre endroit, et se retrouve avec des pharisiens qui lui demandent un signe venu du ciel. Il semble alors que cette demande provoque chez Jésus une sorte de souffrance intérieure, et il répond qu’il ne leur donnera pas de signe.
2. Le fait de placer ce récit juste après celui de la multiplication des pains est significatif. Un grand signe vient d’être fait devant quatre mille personnes. Pourquoi ces pharisiens demandent-ils donc encore un signe ? Cela nous montre bien qu’il ne s’agit en réalité pas d’un problème de signe, mais d’ouverture intérieure. Si un autre signe avait aidé ces pharisiens à croire, Jésus en aurait sans doute fait un. Si Jésus ne l’a pas fait, c’est que lui, qui connait le cœur de l’homme, sait bien que c’est là que doit se produire la conversion.
3. Ainsi en va-t-il aussi dans notre vie. Pour celui qui sait ouvrir les yeux, pour celui qui est attentif à l’action de Dieu, il y a de nombreux signes. C’est une question d’ouverture intérieure à la grâce. En effet, sans la foi, les plus grands signes peuvent toujours s’expliquer d’une manière ou d’une autre. Dans l’Évangile de Luc nous lisons, à la fin de la parabole du mauvais riche et du pauvre Lazare : « Du moment qu’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes, même si quelqu’un ressuscite d’entre les morts, ils ne seront pas convaincus » (Lc 16,31). Car le grand signe, Jésus nous l’a donné avec sa Résurrection. Et pourtant certains n’ont pas cru. Mon cœur est-il ouvert à l’action de Dieu ?
Dialogue avec le Christ
Seigneur, tu me donnes ce dont j’ai besoin. Mais suis-je toujours prêt à le recevoir ? Tu es le seul sauveur, tu es ma seule espérance.
Résolution
Faire une prière à la Vierge Marie en lui demandant de pouvoir être, comme elle, tout à l’écoute de Dieu.
Cette méditation a été écrite par Frère Jean Marie Fornerod, LC