Les méditations
Traverser un champ de blé avec le Pain de Vie
Saint Marc 2, 23-28
Un jour de sabbat, Jésus marchait à travers les champs de blé ; et ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis. Les pharisiens lui disaient : « Regarde ce qu’ils font le jour du sabbat ! Cela n’est pas permis. » Jésus leur répond : « N’avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu’il fut dans le besoin et qu’il eut faim, lui et ses compagnons ? Au temps du grand prêtre Abiathar, il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de l’offrande que seuls les prêtres peuvent manger, et il en donna aussi à ses compagnons. » Il leur disait encore : « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat. Voilà pourquoi le Fils de l’homme est maître, même du sabbat. »
Prière d’introduction Seigneur, guide mes pensées et mon esprit pendant que je médite sur ton évangile. Fais-moi voir ta grandeur et reconnaître ton amour. Apprends-moi à imiter tes vertus et à montrer ta charité à ceux que je rencontrerai aujourd’hui.
Demande Seigneur Jésus, doux et humble du coeur, rends mon cœur semblable au tien.
Points de réflexion
1. Le Seigneur du Sabbat. Les apôtres traversent un champ de blé le jour du Sabbat avec le "Pain de la vie" descendu du ciel (Jn 6). L’allusion de Jésus aux "pains de l’offrande" est une tentative pour préparer les esprits et les coeurs des disciples au grand mystère de l’Eucharistie. Nous savons que la charité divine est au coeur de l’Eucharistie : l’amour de Dieu pour nous est si grand qu’il désire nous nourrir chaque semaine — si non chaque jour — avec sa propre chair et sang. Le Christ nous nourrit spirituellement avec son vrai corps, sang, âme et divinité à chaque célébration Eucharistique quand nous le recevons à la communion. Est-ce qu’à chaque messe le dimanche, je me rends vraiment compte que je mange le Pain du ciel qui est descendu sur terre sous une forme sacramentelle pour assurer mon salut ? Est-ce que je suis reconnaissant à Dieu pour tant d’amour envers moi ? Est-ce que je réfléchis au prix que le Christ a payé pour que je puisse le recevoir à chaque communion ? Comment est-ce que je lui rends son amour ? En faisant de la pratique de la charité ma préoccupation principale ?
2. Le Seigneur voit le cœur. Trop souvent nous jugeons selon les critères humains et non pas selon les critères de Dieu. L’homme juge par les apparences mais le Seigneur examine le coeur. Qu’a-t-il vu dans les coeurs des Pharisiens dans le passage de l’évangile d’aujourd’hui ? Le Seigneur examine notre coeur pour voir s’il y trouvera la charité, de la compassion, une vraie ardeur pour sa mission. Jésus cite un passage de l’Ecriture dans lequel Dieu a jugé avec compassion et bonté (1 Samuel 21, 1-6). En examinant le coeur des Pharisiens, le Christ ne trouve pas de traces de l’amour de son Père. Est-ce que je montre de la compassion et un vrai souci pour ceux que Dieu m’a confiés ? Est-ce que cela se traduit habituellement dans mes gestes et mes paroles ?
3. Ils chipotent. Tandis que les disciples de Jésus font la cueillette du blé, les Pharisiens cherchent la petite bête. Leurs coeurs sont rabougris parce que sans amour. Comme ils nous semblent méprisables dans chaque passage de l’Ecriture. Pourtant combien de fois sommes-nous comme eux ? Nous nous plaignons au sujet des défauts des autres, pourtant nous ne voyons pas nos propres faiblesses et défauts. Nous montrons du doigt les erreurs des autres sans admettre, et encore moins nous excuser, les nôtres. Jetons un coup d’oeil honnête sur nous-mêmes afin de reconnaître et faire disparaître le "petit Pharisien" qui y réside.
Dialogue avec le Christ Seigneur aujourd’hui tu as parlé à mon coeur, me faisant découvrir la grandeur de ton amour et à quel point tu te soucies de moi. Tu es prêt à m’apprendre tant de choses si seulement j’ouvre mes oreilles pour écouter la Parole inspirée donnée à ton Eglise. Ouvre mon coeur, Seigneur, de sorte que tes leçons d’amour s’y infiltrent et le transforment.
Résolution Aujourd’hui je pratiquerai la vertu qui consiste à bien parler des autres, et à penser du bien de mes ennemis.
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