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 - 24 avril 2024 - Sainte Marie-Euphrasie Pelletier
Date : jeudi 22 mai 2014
La m餩tation

 

Les méditations

Amour divin et humain

Evangile selon St Jean, chapitre 15, 9-11

À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.
Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie. »

Prière d'introduction
Maman Marie, toi qui connais si bien le cœur de ton Fils, amène-moi à lui, et qu’il éclaire mon cœur et ma vie. Permets-moi d’écouter sa parole.

Demande
Seigneur, ouvre grand mon cœur à ton amour et que j’en sois rempli de telle manière que j’en « déborde » sur chaque personne que je rencontre.

Points de réflexion

1. Écoutons le Christ, au moment où il est réuni pour la dernière fois avec ses apôtres, ses amis, juste avant de souffrir l’abandon de ceux qu’il aime et avec qui il a passé plusieurs années de sa vie ; avant de endurer toutes ses souffrances et ses humiliations que personne ne mérite, même pas une bête ! C’est un moment d’intimité, où il laisse son testament, où il se confie.
Dans ces quelques lignes, Jésus explique un enchaînement précieux pour la vie spirituelle, pour aimer comme Dieu, pour arriver à la vraie joie : garder les commandements nous fait demeurer dans l’amour de Dieu, qui a pour conséquence d’aimer à notre tour, et ceci produit la joie. (garder les commandements ? demeurer dans l’amour ? aimer ? joie). Garder les commandements (ou être fidèles aux commandements) ce n’est pas comme Pierre met en garde : « Alors, pourquoi mettez-vous Dieu à l’épreuve en plaçant sur les épaules des disciples un joug que nos pères et nous-mêmes n’avons pas été capables de porter ? » (1ère lecture). Ce n’est pas une liste interminable de préceptes. Car il n’y a au fond qu’un seul commandement : « Quel est le premier de tous les commandements ? » Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Et voici le second : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices » (Mc 12,28-33). Et comme Jésus le redit cette fois à ses apôtres à ce moment intime de la dernière Cène : « Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres » (Jn 13,34). Ainsi nous ne sommes pas des mercenaires (cf. Jn 10,12), ni même des serviteurs. Ceux-ci peuvent accomplir sans cœur, par devoir. Mais nous sommes des amis, comme le Christ le dit aux siens quelques versets plus loin : « Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître » (Jn 15,15).

2. Garder les commandements, ou plutôt Le commandement, nous fait demeurer dans l’amour de Dieu. Car aimer le Seigneur de tout notre cœur, de toute notre âme, de tout notre esprit et de toute notre force, est la meilleure réponse à l’amour que Dieu a pour nous. Nous entrons de cette manière en relation avec lui, en relation d’amour : il m’aime et je l’aime. Ce demeurer n’est donc pas statique, mais au contraire dynamique. Ce n’est pas un éternel ennui comme pourrait sembler le verbe demeurer. C’est entrer dans le tourbillon d’amour de la Sainte Trinité. Et c’est lui ressembler de plus en plus. Dieu nous a créés à sa ressemblance. Il ne s’agit pas d’avoir le même nez ou la même bouche, mais de pouvoir « partager, par la connaissance et l’amour, la vie de Dieu » (CEC 356). Ainsi je réponds librement à cet amour qu’il a d’abord pour moi. Il m’aime avant même que je puisse l’aimer. Demeurer signifie donc à la fois rester dans ce « je t’aime » réciproque entre Dieu et nous, et il signifie aussi un ancrage de plus en plus profond de son amour en moi parce que je me laisse de plus en plus aimer par lui, et un amour qui augmente chaque jour pour lui. C’est un amour chaque jour nouveau, créatif, personnel, fidèle.

3. Le fruit de cette communion avec Dieu est l’amour fraternel. Nous le désirons tous plus ou moins consciemment. Mais nous voyons bien que nous avons besoin d’apprendre à aimer. Ce n’est pas automatique. Jésus-Christ, en se faisant homme parmi les hommes, vient nous révéler l’amour de Dieu pour nous et nous apprendre à nous aimer mutuellement. L’histoire du salut peut faire penser que Dieu essaie de mille manières de dire aux hommes qu’il nous aime ! Mais nous ne le comprenons pas assez bien puisque nous oublions et nous nous détournons maintes fois de son amour. Alors il s’abaisse de plus en plus. Et étant donné que nous ne « captons » toujours pas le message, il va même jusqu’à se faire homme, comme nous, pour s’adapter à notre langage et à notre manière humaine de parler. Et cet amour, il l’a scellé, cloué sur la croix. Toute sa mission sur terre est de me révéler de quel amour je suis aimé. Écoutons-le encore nous le dire : « Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. [...] Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jn 13,33-35).

Dialogue avec le Christ
Donne-moi la grâce de découvrir l’amour que tu as pour moi, Seigneur ! Merci du don que tu me fais de ton Esprit, l’Esprit Saint. Merci de la joie dont tu me combles et que rien ne peut m’enlever et que personne d’autre ne peut me donner.

Résolution
À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres (Jn 13,35).



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